Vidéo : baromètre bruxellois du vivre en ville
Après un volet d’analyse sur la qualité de l’emploi et un autre sur les inégalités au travail, la FGTB Bruxelles publie une troisième analyse sur la qualité de vie en ville.
Bruxelles est l’une des régions les plus prospère d’Europe, si l’on prend en compte la richesse qui y est produite par habitant (le produit intérieur brut par habitant). Pourtant près d’un tiers de ses citoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Des besoins aussi fondamentaux que l’accès à un logement décent et à des soins de santé de qualité ne sont pas toujours garantis pour une partie de la population. L’enseignement est en échec dans sa mission de réduction des inégalités. Les problèmes de mobilité impactent la qualité de vie en ville.
Quelques chiffres interpellants :
- le quart des ménages bruxellois aux plus bas revenus dépense en moyenne près de la moitié de son budget au logement et à ses charges.
- 43000 personnes sont inscrites sur la liste d’attente de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale(SLRB) pour accéder à un logement social.
- Dans la commune la plus riche de Bruxelles, l’espérance de vie est supérieure de 6 ans à celle dans la commune la plus pauvre.
- 14,8% des bruxellois âgés de 18 à 24 ans n’ont pas de diplôme du secondaire supérieur et ne suivent plus aucune forme d’enseignement ou formation.
- En semaine, 370.000 voitures circulent quotidiennement à Bruxelles, seulement pour les trajets domicile-travail.
Cette situation est inacceptable et constitue un déni des droits fondamentaux reconnus par l’article 23 de notre constitution. Ce déni conduit directement à une précarisation des conditions de vie d’une partie de la population qui devra faire un choix entre se loger convenablement, obtenir des soins adaptés, offrir un bon enseignement ou une alimentation saine à ses enfants… Il ne laisse que peu de chance aux personnes précarisées de sortir de leur condition, car toutes ces dimensions de la précarité s’alimentent l’une l’autre : sans diplôme il est difficile d’obtenir un emploi de qualité; sans emploi de qualité il est difficile d’avoir des revenus suffisants pour se loger décemment; un logement insalubre peut avoir des conséquences néfastes sur la santé; il est difficile de travailler ou d’étudier lorsqu’on est en mauvaise santé, etc.
Droit à la ville
La FGTB Bruxelles revendique un droit à la ville qui garantisse à tous un accès égal à des services collectifs de qualité. Pour la FGTB, la restauration de services publics forts est une condition complémentaire indispensable à l’accès à un emploi de qualité et une sécurité sociale pour tous dans la construction d’une société juste et égalitaire. Les inégalités de notre système scolaire, le prix inabordable du logement et les problèmes d’accès à des soins de santé de qualité sont trois obstacles à cette société à laquelle nous aspirons.
Retrouvez notre baromètre de la qualité de vie en ville en cliquant sur le lien suivant
Plus de renseignements sur le site de campagne « Pour un travail Juste, pas juste un travail » : www.fgtbbruxelles2019.be