La FGTB et la CSC condamnent le projet de loi sur les visites domiciliaires
Le 13 novembre 2017, la coordination des sans-papiers et la Plateforme de soutien aux sans-papiers mobilisaient 5 000 personnes pour dire non à la politique migratoire du gouvernement et exiger la régularisation des sans-papiers.
Le 13 décembre, le CNCD et ses organisations rassemblaient plus de 2 500 personnes.
Le 13 janvier, suite à l’appel des 500 personnes rassemblées à la gare centrale pour dénoncer l’accointance du Gouvernement belge avec la dictature soudanaise, 8000 personnes répondaient présentes dans les rues de Bruxelles pour exiger un changement de cap radical de la politique migratoire du gouvernement Michel- De Wever.
Le dimanche 21 janvier, 3 000 citoyennes et citoyens bravaient le froid pour constituer une chaîne humaine en vue d’empêcher les rafles visant les sans-papiers et les migrants en transit.
En 3 mois, plusieurs milliers de citoyens se sont engagés dans l’accueil et la solidarité journalière avec les migrants. Cela prouve qu’une politique « humaine et accueillante » est possible.
La FGTB et la CSC saluent cette résistance citoyenne. Nos organisations syndicales continueront à soutenir ce large mouvement.
Aujourd’hui, la FGTB et la CSC ne peuvent passer sous silence la réaction du gouvernement, qui se voyant empêché par les citoyens d’organiser les rafles, a décidé de déplacer son action et d’arrêter le soir même 17 sans-papiers, sous prétexte de se battre contre les passeurs qui influencent les migrants sans papiers. La FGTB et la CSC dénoncent cette politique de criminalisation systématique des migrants.
Elles se joignent à l’appel du Président de la Ligue des Droits de l’Homme qui, lundi matin, demandait une véritable discussion avec le Premier ministre sur les politiques d’accueils des migrants et la cessation de toutes les opérations d’arrestations des migrants sans-papiers, le temps de pouvoir évaluer les politiques menées actuellement et de prendre en compte les alternatives d’accueil proposées par différentes associations.
Enfin, la FGTB et la CSC demandent solennellement aux parlementaires de tous les partis de faire barrage à la proposition de loi Franken qui sera soumise demain au parlement et qui autorise les forces de l’ordre à investir le domicile d’une personne offrant accueil à une personne sans papiers. Pour la FGTB et la CSC, Theo Francken porte cette fois atteinte à l’article 15 de la Constitution, qui consacre l’inviolabilité du domicile. Plus grave encore, le secrétaire d’État s’attaque à la solidarité citoyenne en permettant également aux forces de l’ordre d’entrer dans le domicile d’une personne qui ferait le choix d’offrir un hébergement à une personne sans-papier!