Le gouvernement Arizona touche surtout les personnes peu qualifiées et les travailleurs à temps partiel

Alors que le gouvernement Arizona multiplie les attaques contre notre modèle social, l’analyse de Jef Maes rappelle une vérité essentielle : quand on investit dans la sécurité sociale, la pauvreté recule. Sous le gouvernement Vivaldi, grâce aux luttes syndicales et aux revalorisations des minima, des milliers de familles ont enfin pu sortir de la précarité. Mais cette avancée historique est aujourd’hui mise en danger par une coalition qui fait payer la note aux mêmes catégories déjà fragilisées : travailleurs peu qualifiés, femmes, temps partiels, chômeurs de longue durée. Sur base d’une étude du SPF Sécurité sociale, Jef Maes dénonce les conséquences des politiques de l’Arizona sur la pauvreté et plus spécifiquement son impact plus grand sur les peu qualifiés. Une lecture utile  pour comprendre ce qui est en jeu dans ce bras de fer social.

Une carte blanche de Jef Maes, ancien secrétaire fédéral de la FGTB

Est-il permis d’avoir enfin une bonne nouvelle ? Selon une étude récente du SPF Sécurité sociale, la Belgique s’en est particulièrement bien sortie durant les années 2019-2024, c’est-à-dire les années du gouvernement Vivaldi. La pauvreté a diminué plus fortement que dans tout autre pays européen (-22,3 %).

Sans la sécurité sociale, un Belge sur quatre serait pauvre. Cela signifie : moins de 1.522 euros par mois pour une personne isolée ou 2.283 euros pour un couple sans enfants. Grâce à notre modèle social, ce taux de pauvreté tombe à 11,3 % — le plus bas depuis le début des mesures et, après la Tchéquie, le plus bas d’Europe. Notre sécurité sociale est donc la plus efficace d’Europe pour réduire la pauvreté.

« Par rapport à notre PIB, nos dépenses sociales n’ont pas fortement augmenté ces dernières années, sauf très brièvement pendant la crise du Covid », explique Natascha Van Mechelen, l’une des chercheuses, dans Knack. « Nos dépenses sociales sont restées globalement stables, mais elles ont été mieux ciblées sur les groupes vulnérables, ce qui a entraîné une baisse de la pauvreté. »

Si l’on regarde les chiffres les plus récents d’Eurostat, on constate en effet qu’en 2022 (derniers chiffres disponibles), la Belgique, avec 27,6 % de son PIB, ne dépense pas plus pour la protection sociale que les autres pays de la zone euro (27,8 %). Ce pourcentage a même légèrement diminué en Belgique entre 2012 et 2022.

Adaptations au bien-être

Comment expliquer alors une telle baisse de la pauvreté ? Cela tient d’abord au fait que les syndicats ont obtenu à partir de 2007 — après plusieurs manifestations — un système d’adaptations au bien-être pour les allocations sociales.

Grâce à ce système, ils ont pu relever tous les deux ans les minima de 2 % en plus de l’indexation. Ils ont aussi pu augmenter le pourcentage pour les personnes isolées malades ou au chômage depuis plus d’un an : de 40 à 55 %, ce qui fait qu’elles tombent moins dans la pauvreté que dans les pays voisins. Ils ont en outre réussi à augmenter les salaires minimums, ce qui explique que la pauvreté parmi les travailleurs (4,3 %) ne représente que la moitié de la moyenne européenne (8,2 %).

En 2019, le gouvernement Vivaldi (social-libéral-écologiste) est arrivé au pouvoir et a relevé les minima. Pour les pensionnés, la ministre des Pensions Lalieux (PS) les a même augmentés de 14 % en plus de l’index. Comme je l’ai déjà écrit : le gouvernement Vivaldi a été le meilleur gouvernement pour la sécurité sociale depuis cinquante ans.

Cela signifie-t-il que nous vivons dans un paradis social ? Certainement pas ! Un point faible important reste le nombre de ménages (quasi) sans emploi. Là, nous faisons mauvaise figure.

Un parent isolé sur quatre est encore en situation de pauvreté. La garde des enfants fait souvent qu’ils ne peuvent se permettre qu’un emploi à temps partiel. Ce sont précisément les travailleurs à temps partiel, surtout des femmes, qui seront les plus touchées par le malus pension que le gouvernement Arizona veut introduire.

La moitié des chômeurs est aujourd’hui déjà pauvre. Avec l’exclusion de 180.000 chômeurs de longue durée, dont plus de 50 000 personnes âgées, la situation se détériorera dramatiquement en 2026.

Personnes peu qualifiées et femmes

Les économies dans le chômage et les pensions frappent principalement les personnes peu qualifiées, qui sont déjà surreprésentées dans la pauvreté (24 %).

De plus, la sécurité sociale n’a pas seulement pour mission de réduire la pauvreté, mais aussi de protéger ton niveau de vie lorsque tu ne peux plus travailler. Cet aspect n’est malheureusement pas abordé par le rapport du SPF Sécurité sociale.

Mais de nombreuses études européennes montrent que nous obtenons de mauvais résultats sur ce point avec nos pensions, et qu’avec les projets de ce gouvernement, nous serons définitivement distancés dans le peloton européen.

Les pensions des travailleurs salariés baisseront de 9,2 % par rapport à leur revenu antérieur. Celles des fonctionnaires de plus de 12 %.

Et cela en supposant encore que les allocations soient adaptées sans interruption au bien-être entre 2025 et 2070.

Dans le cas contraire, c’est la catastrophe qui nous attend.

Budget fédéral – Pas des « détails à régler », mais des choix sociaux essentiels

Une carte blanche de Jef Maes, ancien secrétaire fédéral de la FGTB

À la veille de la grande manifestation syndicale, Nahima Lanjri (CD&V) a déjà clairement indiqué à la Chambre, à l’adresse du ministre des Pensions Jambon (N-VA), que les personnes malades ne pouvaient pas être discriminées une seconde fois par une réduction de leur pension. « Pour le CD&V, cette période doit être entièrement prise en compte. On ne choisit pas d’avoir, par exemple, la SLA, la sclérose en plaques ou le cancer. » Espérons qu’elle parlait bien au nom du CD&V, et que son vice-premier ministre Van Peteghem défendra cette position avec fermeté cette fois-ci.

Jeudi dernier, à Dilbeek, Conner Rousseau a lui aussi ouvert les yeux. « Ma mère a eu un cancer, » a déclaré le président de Vooruit lors d’une “tournée d’écoute”. « Elle n’a pas travaillé pendant un an, ce qui lui coûtera quatre années de pension. Je ne peux pas l’accepter. »

On peut se demander qui a alors négocié cet accord de gouvernement !

Mais soit : dans le paradis socialiste, il y a de la joie pour ceux qui se convertissent après la grande manifestation. Espérons maintenant que son vice-premier ministre Vandenbroucke traduira ces paroles en actes.

Car le fait que la période de maladie ne soit pas comptabilisée comme période de travail pour éviter la décote sur la pension, ou pour bénéficier de la retraite après 42 ans de carrière, a déjà été approuvé en Conseil des ministres. Mais un “deuxième passage” du projet de loi est prévu : une seconde chance pour les six hommes gris qui composent le kern (le cabinet restreint).

Entre-temps, nous avons toutefois déjà réussi à convaincre le ministre Jambon que ne pas prendre en compte le congé de maternité serait annulé par la Cour de justice européenne, en raison d’une discrimination manifeste entre les sexes.

Droit du travail

Tout le monde parle des pensions. Mais on ignore souvent que le gouvernement Arizona prend aussi des mesures tout aussi graves qui affaiblissent la protection des travailleurs.
Le vice-premier ministre Clarinval (MR) n’exagère pas quand il se vante de mener une « révolution libérale du marché du travail ».

Ainsi, un travailleur d’une cinquantaine d’années, ayant travaillé 29 ans dans la même usine et licencié, ne recevra plus qu’une seule année d’indemnité de licenciement puis risque, au bout de deux ans de chômage, d’être radié et de devoir s’adresser au CPAS.

Mais s’il a un conjoint disposant d’un revenu ou s’il a un peu trop épargné, il n’aura même plus droit au revenu d’intégration. Dans tous les cas, il ne cotisera plus pour ses droits sociaux ni pour sa pension s’il ne retrouve pas de travail à son âge.

Heureusement, il existe encore des lois internationales qui limitent certains excès.
Là où la Belgique était autrefois pionnière en matière de droit social, elle est aujourd’hui souvent rappelée à l’ordre par ces normes internationales.

Ainsi, le Conseil d’État a dû signaler au gouvernement que supprimer les primes de travail de nuit pour les heures avant minuit et après 5 h du matin dans la distribution et les secteurs apparentés viole la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui prévoit que les primes pour travail de nuit doivent couvrir au moins sept heures consécutives.

Le Conseil d’État estime par ailleurs que le fait que les nouveaux travailleurs soient beaucoup moins rémunérés que les anciens crée une disparité importante entre travailleurs exerçant la même fonction, et que le gouvernement ne justifie pas suffisamment cette différence.

Même remarque pour les 360 heures supplémentaires annuelles que le gouvernement voudrait instaurer en plus de la semaine de 38 heures. Pour 240 de ces heures, aucune cotisation sociale ne serait due, ce qui signifie qu’elles ne compteraient pas pour la pension.
Le Conseil d’État pense que cela entre en conflit avec la réglementation européenne.

De plus, le fait que les syndicats n’auraient plus à donner leur accord pour ces heures supplémentaires entre aussi en contradiction avec le droit constitutionnel à l’information, à la concertation et à la négociation collective, car cela en réduit la portée.

Ce ne sont pas des “détails techniques” à régler avant d’entamer les discussions budgétaires.
Ce sont des choix de société essentiels.

Ils ont été tranchés au détriment des gens ordinaires dans l’accord de gouvernement et les premiers projets de loi, mais il est encore temps de les corriger.
Pour les chrétiens-démocrates et les socialistes, c’est une tâche essentielle — qu’ils n’ont jusqu’à présent pas suffisamment remplie.

Préserver les ACS, c’est préserver un levier indispensable pour l’emploi et la cohésion sociale à Bruxelles

Carte blanche de la confédération représentative des entreprises à profit social bruxelloises (Bruxeo) et du front commun syndical bruxellois (FGTB Bruxelles, CSC, CGSLB).

Les organisations syndicales et patronales du non-marchand bruxellois appellent les négociateurs bruxellois à garantir la pérennité du dispositif ACS. Le réduire mettrait en péril des milliers d’emplois, affaiblirait les services publics de proximité et compromettrait la capacité de la Région à répondre aux besoins fondamentaux de sa population.  

Un levier essentiel pour l’emploi et la cohésion sociale

Chaque jour, des travailleuses et travailleurs assurent la continuité de services essentiels aux Bruxelloises et Bruxellois : puéricultrices, aides-soignants, éducatrices spécialisées, accompagnateurs de personnes en situation de handicap, médiatrices culturelles, formateurs en alphabétisation, travailleurs sociaux, animateurs jeunesse, ouvriers polyvalents de ressourceries… Un même fil rouge relie de nombreux travailleurs de ces métiers indispensables à la société : celui du dispositif ACS – Agents Contractuels Subventionnés.

Ce dispositif permet à la Région de s’appuyer sur des acteurs de terrain pour assurer des missions de service public essentiel, en soutenant un emploi local, utile, durable et non délocalisable, au service des Bruxelloises et des Bruxellois. Aujourd’hui, ces emplois ne sont pas accessoires : ils constituent la colonne vertébrale de centaines de services de proximité indispensables.

Un outil maîtrisé, transparent et rigoureux

Le dispositif ACS fait l’objet de contrôles stricts par Actiris sur base de conventions et de justificatifs mensuels. C’est un système fiable, pilotable et conforme aux exigences de bonne gouvernance.

Le secteur a déjà fait sa part

Depuis dix ans, le dispositif ACS a été ajusté, rationalisé et contrôlé : les taux de subvention ont été réduits, les avances ont été supprimées, les dérogations restreintes. Réduire encore ce dispositif, c’est briser un équilibre déjà fragile.

Nous sommes conscients des défis budgétaires auxquels est confrontée la Région bruxelloise. Mais réduire l’enveloppe ACS ne réduirait pas le déficit – cela ne ferait que déplacer le problème.

Les conséquences seraient immédiates et multiples :

Concrètement, ces coupes auraient des répercussions directes et immédiates sur le terrain : chaque poste supprimé représenterait non seulement un emploi perdu, mais aussi des centaines de bénéficiaires privés d’un service, des projets suspendus et des quartiers fragilisés.

Nos demandes

Nous appelons le futur gouvernement bruxellois à :

Les ACS ne sont pas une dépense, mais un investissement stratégique : dans l’emploi local, dans les services essentiels de proximité, dans la cohésion sociale et dans la résilience économique de Bruxelles.

Soutenir le dispositif ACS, c’est garantir la capacité de la Région à répondre aux besoins fondamentaux de ses habitants.

Thatcher avait tort, il y a toujours un choix, monsieur De Wever

Est-il normal que les 1 % les plus riches paient proportionnellement deux fois moins d’impôts que la moyenne des contribuables ?

Bert Engelaar est secrétaire général de la FGTB, Els Hertogen est directrice de 11.11.11, Eva Smets est directrice d’Oxfam Belgique, Joeri Thijs est porte-parole de Greenpeace Belgique et Ann Vermorgen est présidente de la CSC.
Ils affirment qu’il existe bel et bien des alternatives à la frénésie d’austérité de De Wever.

Alors que le gouvernement prépare de nouvelles mesures d’austérité drastiques qui toucheront la classe moyenne et les plus vulnérables, le Premier ministre Bart De Wever cite la célèbre phrase de Margaret Thatcher : « There is no alternative ». Mais l’histoire comme l’économie montrent qu’il existe bel et bien d’autres voies — plus justes et plus intelligentes.

En citant Thatcher pour justifier ses économies, De Wever ressuscite un slogan des années 1980.
Un slogan qui a servi à imposer des politiques néolibérales ayant conduit à une explosion des inégalités et de la pauvreté, à la destruction des services publics, et à une dérégulation au profit des multinationales et des plus riches.

Est-ce vraiment le modèle que la Belgique veut suivre ?
Affirmer qu’il « n’y a pas d’alternative » témoigne d’un manque de vision — et d’un mépris envers toutes celles et ceux qui travaillent, soignent ou enseignent, et qui subiront les conséquences de ces coupes budgétaires.

Le 14 octobre, 140.000 personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles pour rappeler que la solidarité, les services publics, le climat et la sécurité sociale ne sont pas des variables d’ajustement.
La Belgique mérite mieux que des recettes idéologiques d’un autre siècle.

Les bénéfices d’une politique sociale

En Belgique, 2,1 millions de personnes risquent la pauvreté ou l’exclusion sociale.
Et pourtant, le gouvernement Arizona choisit aujourd’hui de s’attaquer à nos pensions, à notre temps de travail, aux soins de santé, aux femmes, aux demandeurs d’emploi, aux malades et aux personnes vulnérables.

Rétablir l’équilibre budgétaire sur le dos des plus fragiles est un très mauvais plan, à la fois socialement et économiquement.

Les personnes aux revenus les plus faibles n’investissent pas leur argent dans des fonds spéculatifs ou des paradis fiscaux.
Elles le dépensent en biens et services, le réinjectant directement dans l’économie réelle.
Soutenir cette consommation, c’est soutenir le commerce local et l’emploi.
En réduisant leurs revenus, comme le fait le gouvernement, on pousse les gens au bord du gouffre.
On les force à restreindre leurs dépenses essentielles : chauffage, alimentation, vêtements.

Les politiques d’austérité appauvrissent les plus vulnérables, mais elles finissent par nuire à toute la société et à l’économie.

Pourquoi le gouvernement refuse-t-il obstinément de demander une contribution équitable aux plus riches ?
Ils épargneraient un peu moins, sans que leur niveau de vie en soit affecté.
Un système fiscal plus progressif renforcerait à la fois la justice fiscale et la stabilité économique.

Est-il normal que le 1 % le plus riche paie proportionnellement deux fois moins d’impôts que la moyenne des contribuables ?
Est-il normal que la fraude et l’évasion fiscales coûtent 30 milliards d’euros par an ?

Des choix politiques

Le Bureau du Plan a pourtant calculé qu’un impôt sur la fortune des millionnaires pourrait rapporter 4,7 milliards d’euros de recettes fiscales.
Investir cet argent dans les soins de santé, des pensions décentes, la transition climatique, la solidarité internationale et la protection sociale n’est jamais de l’argent perdu.
C’est un investissement dans une société plus résiliente, plus équilibrée, plus saine et plus pacifique.
Ces dividendes sociaux profitent à tout le monde.

Malgré ces faits, le gouvernement veut réduire, froidement et méthodiquement, toutes les formes de solidarité.
Les coupes annoncées dans la coopération au développement n’en sont qu’un exemple.
Elles vont au-delà d’un simple exercice budgétaire : c’est une attaque idéologique contre un secteur qui rappelle au gouvernement ses engagements internationaux et sa responsabilité en matière de droits humains.

Dans le même temps, la Belgique consacre encore 13 milliards d’euros par an à des subventions pour les combustibles fossiles.
Si certaines aides sociales doivent être maintenues, la majeure partie de ces subsides bénéficie à des activités polluantes sans valeur sociale ajoutée, retardant ainsi la transition écologique.

Comment peut-on justifier des coupes dans des secteurs essentiels tout en maintenant des subventions nuisibles qui portent atteinte au climat et à la santé publique ?

Au cours des dix dernières années, la Belgique a perdu 19,3 milliards d’euros de recettes qui auraient pu financer les services publics et la sécurité sociale.
D’ici 2029, les revenus fédéraux devraient encore baisser de 7,9 milliards d’euros.
Et 85 % de ce recul budgétaire sera le résultat des choix du gouvernement Arizona.
Le gouvernement sabote donc délibérément ses propres recettes… pour ensuite s’inquiéter de la dette publique qu’il a lui-même contribué à creuser !

Cette situation n’est pas une fatalité.
Si rien ne change, les taux de pauvreté augmenteront dans les années à venir.
La tâche d’un gouvernement n’est pas de se cacher derrière des slogans d’un autre temps, mais d’offrir de nouvelles perspectives et une vision d’avenir à la population.

L’histoire l’a prouvé : Thatcher avait tort.
Il y a toujours un choix — le choix de mettre fin aux cadeaux fiscaux inefficaces et polluants,
le choix de faire contribuer chacun selon ses moyens, 
le choix d’investir dans l’avenir plutôt que de couper dans la santé, l’éducation, la solidarité internationale et l’environnement.

Non, Monsieur Clarinval, ce n’est pas un hasard

Ce mercredi sur Bel RTL, le ministre Clarinval insinuait que la hausse du chômage serait due à un manque de contrôle ou d’efficacité d’Actiris. Une attaque injuste et infondée, qui passe totalement à côté des réalités sociales, économiques et territoriales de notre Région..

Florence Lepoivre, Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, remet les pendules à l’heure et rappelle les véritables enjeux :

Non, Monsieur Clarinval, ce n’est pas un hasard.

S’il y a plus de demandeurs d’emploi à Bruxelles, c’est parce que notre Capitale concentre les défis les plus lourds du pays : une grande précarité, une jeunesse nombreuse, une diversité exceptionnelle souvent discriminée à l’embauche, un territoire enclavé dans 19 communes, des logements trop chers, et un marché de l’emploi où les Bruxellois restent trop souvent sur le banc de touche.

Bruxelles n’a pas besoin d’un discours méprisant sur « le laxisme d’Actiris » — elle a besoin de moyens, de justice sociale et de respect.

Parce que Bruxelles, malgré tout, continue d’assumer un rôle moteur pour l’ensemble du pays. Elle accueille, forme et insère professionnellement des milliers de personnes, y compris venues de Flandre et de Wallonie, qui travaillent ensuite ailleurs. Elle prend en charge des missions fédérales comme l’accueil des migrants, sans en recevoir les compensations à la hauteur.

Bruxelles, ce sont 185 nationalités, 728.000 emplois, 20 % du PIB national, un modèle de cohabitation interculturelle unique, une jeunesse créative et des services publics qui tiennent, souvent à bout de bras.

Plutôt que de prendre Bruxelles comme bouc émissaire pour justifier une réforme injuste et brutale du chômage, qui frappera surtout les communes les plus pauvres et les CPAS déjà sous pression, il faudrait enfin soutenir cette Région à la hauteur de ses responsabilités.

Faire du Brussels Bashing ne cache pas la réalité.

Votre réforme ne remet pas « le travail au cœur », elle met la pauvreté au cœur de votre Capitale.

Et elle va précipiter des milliers de familles bruxelloises dans l’exclusion.

Il est temps d’en finir avec le mépris. Il est temps de respecter Bruxelles. Et de défendre les droits des Bruxelloises et des Bruxellois.

Florence Lepoivre

L’appel de 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants pour une alliance progressiste !

La Région a besoin d’un gouvernement à la hauteur de ses défis : solidaire, écologique, résolument progressiste.
La majorité existe : il ne manque qu’un pas pour la concrétiser.

Aujourd’hui, 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants, s’unissent pour le demander haut et fort.

Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel.

Appel pour une alliance progressiste.

11 mois après les élections du 9 juin, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement. Toutes les coalitions ont pourtant été envisagées, y compris les plus alambiquées. Sauf une : celle d’une majorité de gauche qui appuierait un gouvernement progressiste.

Or, une telle majorité s’est déjà manifestée au parlement bruxellois quand il a voté, majorité de gauche contre minorité de droite, des textes sans ambiguïté, comme pour la reconnaissance du génocide commis à l’égard du peuple palestinien ou contre les loyers abusifs.

Pourquoi l’élan constaté dans ces deux dossiers emblématiques ne pourrait-il pas se prolonger dans un gouvernement soutenu par la même majorité ? Devant le chaos grandissant à la tête de la Région, c’est pourtant la seule alternative démocratique praticable.

De toutes parts monte cette exigence : Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel. Seul un gouvernement progressiste peut disposer d’une majorité cohérente dans les deux groupes linguistiques.

Mais ce n’est pas la seule raison qui fonde cet appel.

Au niveau fédéral, le gouvernement de l’Arizona déploie une politique de casse sociale et écologique. Il organise une austérité qui visera exclusivement les classes populaires, tandis que les intérêts des puissants sont préservés. En outre, les partis de droite de l’Arizona ne cachent pas leur volonté de mettre Bruxelles sous tutelle.

Il n’y a aucune raison pour que les Bruxellois se prêtent à la manœuvre. À Bruxelles, la gauche politique est toujours majoritaire, dans les urnes comme au parlement. Aujourd’hui, cette gauche a le pouvoir de démontrer, en s’engageant dans la constitution d’un gouvernement, qu’une autre voie est possible. Elle a le devoir de s’organiser pour promouvoir, sur le territoire de notre Ville-Région, une société durable et résiliente avec la justice sociale et environnementale, le care et la solidarité comme boussoles politiques.

Nous sommes nombreux dans les organisations sociales et culturelles, et parmi les acteurs de la société civile, à appeler de nos vœux un tel projet politique. Cet appel n’est pas un blanc-seing : nous resterons, à notre place, des partenaires vigilants. Nous sommes conscients des difficultés que traverse notre Ville-Région et de la nécessité d’un changement de cap dans de nombreux domaines. Mais celui-ci doit impérativement s’appuyer sur les forces vives du peuple bruxellois.

En ce 1er mai 2025, nous appelons les forces politiques qui se disent soucieuses de l’avenir de Bruxelles et qui se reconnaissent dans cette ambition à franchir le pas.

Ensemble, vous pouvez le faire.

Ne nous décevez pas.

Liste des 85 signataires :

(Les primo-signataires sont en lettres grasses)

  1. Mateo Alaluf (ULB)
  2. Alejandra Alarcon-Henriquez (BePAx)
  3. Déborah Antunes Madeira (Centre Athena)
  4. Myriam Azar, Eduardo Carnevale et Aline Jacques (collectif Alpha)
  5. Georges Bauherz (neuropsychiatre)
  6. Joëlle Baumerder (fondatrice de la Maison du Livre)
  7. Claire Billen (ULB)
  8. Clement Bogaerts (Seso-SETM) Françoise Bloch (metteure en scène)
  9. Manuela Bruyndonckx (employée retraitée, ULB)
  10. Jean-Michel Cappoen (SETCa-BBTK)
  11. Michel Caraël (ULB)
  12. Rudy Cassart (Banlieues)
  13. Giulia Contes et Gregory Mauzé (CNAPD)
  14. Anne Coppieters (Lire et Écrire Bruxelles)
  15. Eric Corijn (VUB)
  16. Valter Cortese (ULB)
  17. Kim Collyns (FGTB Centrale Générale – ABVV Algemene Centrale)
  18. Eric Crokaert (FGTB Horval)
  19. Jean Daems (ex-secrétaire général MOC)
  20. Simon de Brouwer (SeTIS)
  21. Diana De Crop (Les Amis d’ma mère)
  22. Rémi Dekoninck (projet Lama)
  23. Sarah de Liamchine (PAC)
  24. Jo De Leeuw (militante CGSP Enseignement)
  25. Jean-Luc De Meulemeester (ULB)
  26. Lieven De Cauter (KUL)
  27. Violaine Deneys (CGSP-ACOD)
  28. Olivier De Schutter (UCL)
  29. Alexis Deswaef (avocat)
  30. Bernard De Vos (délégué général honoraire aux droits de l’enfant)
  31. Muriel Di Martinelli (CGSP ALR BRU)
  32. Amine El Asli (éducateur, conseiller philosophique)
  33. Henri Eisendrath (VUB)
  34. Sabrina Ergen (Arpaije-OiSP, Esmi)
  35. Hugues Esteveny (travailleur social)
  36. Anne Fievet et Sébas/en Gratoir (Forest à gauche / Vorst Links)
  37. Camille Fortunier (ULB/INeS)
  38. Catherine François (Mission locale Saint-Gilles)
  39. Eric Fabri (ULB)
  40. Marc Frère (Arau)
  41. Pierre Galand (ancien sénateur)
  42. Michel Genet (responsable associatif)
  43. Martin Georges (Revue Politique)
  44. Henri Goldman (le blog cosmopolite)
  45. Carole Grandjean (militante associative)
  46. Serge Gutwirth (VUB)
  47. Mejed Hamzaoui (ULB)
  48. Michel Hubert (UCL et ULB)
  49. Françoise Kemajou (Pour la Solidarité)
  50. Francine Esther Kouablan (Mrax)
  51. Najar Lahouari (Métallos MWB – Metallos MWB)
  52. Alain Leduc (Université populaire de Bruxelles)
  53. Adrien Lenoble (Mission locale Saint-Gilles)
  54. Florence Lepoivre (FGTB Bruxelles)
  55. Arnaud Lismond-Mertes (CSCE – Ensemble!)
  56. Gabriel Maissin (économiste, UCL)
  57. Esteban Martinez (ULB)
  58. Marco Martiniello (ULg)
  59. Fred Mawet (militante CGé)
  60. Eléonore Merza-Bronstein (MOC Bruxelles)
  61. Mark Michiels (Louis Paul Boonkring)
  62. Jacques Morel (médecin, ancien député)
  63. David Murgia (acteur, metteur en scène)
  64. Carla Nagels (ULB)
  65. Sotieta Ngo (Ciré)
  66. Irène Pêtre (ex-permanente nationale CNE)
  67. Julien Pieret (ULB)
  68. Andrea Rea (ULB/InES)
  69. July Robert (autrice et traductrice)
  70. Michel Roland (médecin, ULB, projet Lama)
  71. Eleonora Sambasile (CFA)
  72. Pierre Schoemann (FSPST)
  73. Claude Semal (artiste, L’Asymptomatique)
  74. Cataline Sénéchal (travailleuse associative)
  75. Daniel Soil (écrivain public, romancier)
  76. Michel Staszewski (historien)
  77. Andreas Stathopoulos (Le DK)
  78. Marcelle Stroobants (ULB)
  79. Cedric Tolley (sociologue)
  80. Martin Vander Elst (anthropologue)
  81. Felipe Van Keirsbilck (CNE)
  82. Philippe Vansnick (CSC Bruxelles)
  83. Mathieu Verhaegen (CGSP ALR BRU)
  84. Véronique Wemaere (Solsoc)
  85. Yasmina Zian (ULB)

Investir dans la Défense, mais pas au détriment des politiques sociales !

17 milliards d’euros. C’est le montant que le gouvernement De Wever prévoit d’investir dans la Défense d’ici la fin de la législature. Un effort financier colossal pour atteindre, dès 2025, les fameux 2 % du PIB réclamés par l’OTAN, et même 2,5 % à l’horizon 2034.

Mais cet argent, il faudra bien aller le chercher quelque part… et pour le MR, comme le disait son président sur les ondes de la RTBF, ce sera notamment dans notre protection sociale :

« Nous allons devoir rediriger certains budgets pour préserver notre sécurité, qui est quand même la base de notre bien-être. […] Aujourd’hui, nous avons un État qui intervient dans chaque étape de votre vie. Il va falloir que l’État désinvestisse un petit peu des éléments qui sont des ‘effets d’aubaine’. On le fait au niveau régional, on le fait au niveau communautaire, on doit le faire au fédéral. Est-ce qu’on doit continuer à financer des allocations familiales quand on a plus de quatre enfants ? Est-ce que l’État doit assumer systématiquement nos choix personnels ? Ce sont de vraies questions. »

Pour la FGTB Bruxelles, ces soi-disant « vraies questions » trahissent une vision de la société néolibérale et rétrograde où la solidarité est réduite à un « effet d’aubaine », où les droits sociaux deviennent optionnels, et où ce sont les familles, les travailleuses et travailleurs, les allocataires sociaux qui deviennent les variables d’ajustement d’une politique budgétaire au service de la militarisation.

Les choix budgétaires sont des choix de société

Depuis des années, la droite nous répète qu’il faut réduire la dette, resserrer les dépenses et « diminuer le train de vie de l’État »… Bref, qu’il n’y a pas d’argent pour répondre aux besoins essentiels de la population :

Faut-il rappeler qu’en Belgique les inégalités (en ce compris celles de patrimoine) ne cessent de se creuser ? Que la pauvreté infantile atteint des records ? Que les listes d’attente pour un logement social ou une crèche explosent ? Que les hôpitaux manquent de personnel, sont sous-financés et que les maisons de repos sont à bout de souffle ?

Mais quand il s’agit d’acheter des armes, des chars ou des avions de chasse, la volonté politique est là et les milliards se trouvent.

Qu’on s’entende bien : personne ne nie l’importance de garantir la sécurité du pays dans un contexte international incertain. Mais à quel prix, et surtout, sur le dos de qui ?

À la FGTB Bruxelles, nous refusons que la hausse du budget de la Défense se fasse sur le dos de celles et ceux qui ont le plus besoin de la solidarité collective.

La sécurité sociale doit rester notre première défense

Notre première ligne de défense, c’est la sécurité sociale. Celle qui protège les travailleuses et travailleurs quand ils perdent leur emploi, quand ils tombent malades, quand ils prennent leur pension.

Ce sont les services publics, qui garantissent l’accès à la santé, à l’éducation, à la justice.

C’est la solidarité collective, qui fait que personne ne reste sur le bord du chemin.

Sacrifier ces piliers pour financer davantage de militaires et de matériel de guerre, ce n’est pas protéger la population, c’est la fragiliser et l’abandonner.

Assurer notre sécurité ne doit pas se limiter à s’armer jusqu’aux dents.

À la FGTB Bruxelles, nous défendons une sécurité qui protège réellement : celle de pouvoir se loger, se soigner, vivre dignement de son travail, partir à la retraite sans sombrer dans la pauvreté.

La sécurité, c’est avant tout pouvoir vivre dignement.

La sécurité, c’est avant tout un travail de qualité, une pension décente, un logement abordable, un accès aux soins pour toutes et tous.

La sécurité, ce n’est pas seulement un pays plus armé, c’est avant tout une société juste et plus égalitaire.

Allez chercher l’argent là où il se trouve !

Ce n’est pas aux familles, aux travailleuses et aux travailleurs, aux demandeurs d’emplois, aux malades, aux pensionnés de financer la Défense. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est :

Si le gouvernement De Wever veut engager le pays dans un effort militaire inédit, il doit aussi avoir le courage de faire contribuer celles et ceux qui en ont les moyens.

Jean-Michel Cappoen
Président de la FGTB Bruxelles  
Florence Lepoivre
Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles  

54 hectares stratégiques sur l’ancien site Audi à Forest : une nouvelle dynamique industrielle pour Bruxelles !

Le 28 février 2025, Audi Brussels a définitivement fermé ses portes, mettant un terme à une activité industrielle qui a façonné le tissu économique de Bruxelles depuis plus de 75 ans. Cette fermeture entraînera également la perte de leur emploi pour plus de 3500 travailleurs et leurs familles, avec toutes les conséquences sociales que cela implique.

Avec ses 54 hectares idéalement situés à Forest, le site suscite de nombreuses convoitises et soulève des questions cruciales quant à son avenir.

La FGTB Bruxelles insiste pour que cette reconversion soit un moteur du redéploiement industriel et de la création d’emplois durables, contribuant ainsi au développement économique de la Région.

Un enjeu stratégique pour l’avenir de Bruxelles

Le site d’Audi Brussels représente l’une des dernières grandes réserves foncières industrielles de la capitale.

Dans un contexte où les terrains destinés à l’industrie se font de plus en plus rares, il est essentiel de garantir la pérennité d’un espace dédié aux activités productives.

Pourtant, certaines voix s’élèvent pour encourager la délocalisation d’entreprises industrielles bruxelloises vers d’autres régions, libérant ainsi de l’espace pour de nouveaux logements.

Cette approche, sous couvert de développement urbain, risque en réalité d’entraîner une érosion supplémentaire des capacités industrielles de Bruxelles et de priver la Région d’emplois essentiels.

Lutter contre la logique spéculative

L’expérience des reconversions industrielles en Belgique et ailleurs démontre qu’une gestion publique proactive est indispensable pour éviter la spéculation foncière et garantir une affectation en cohérence avec les besoins économiques et sociaux de la population.

À Anvers ou Charleroi, la disparition d’usines emblématiques a souvent entraîné des projets de réaménagement tardifs ou déconnectés des réalités locales. À Bruxelles, il est impératif que la Région joue un rôle central dans la maîtrise foncière du site et ne laisse pas Audi fixer seule les règles du jeu en cherchant à maximiser la valeur de revente du terrain.

Nos revendications pour le site Audi Brussels

La FGTB Bruxelles défend une reconversion industrielle ambitieuse et socialement responsable, basée sur plusieurs principes fondamentaux :

L’avenir du site Audi Brussels ne peut être dicté uniquement par des considérations immobilières ou des logiques de court terme.

Il est essentiel d’y voir une opportunité de redéfinir une politique industrielle forte pour Bruxelles.

La FGTB Bruxelles continuera à se mobiliser pour que cette reconversion ne soit pas une nouvelle occasion manquée, mais bien un levier de développement économique et social pour la Région et ses travailleurs.

Un taux de chômage stable à Bruxelles ? Derrière les chiffres, une réalité bien moins réjouissante !

Les chiffres d’Actiris confirment ce que nous dénonçons depuis des années : les politiques publiques mises en œuvre au niveau fédéral (limitation dans le temps des allocations d’insertion, conditions d’accès au chômage trop strictes, contrôle et exclusion des chômeurs, dégressivité des allocations de chômage…) fragilisent les plus précaires et engorgent les CPAS, au lieu de fournir des solutions durables en termes de mise à l’emploi.

Ces politiques, punitives et inefficaces, ne fonctionnent pas : 77% des personnes exclues en 2015 par la limitation dans le temps des allocations d’insertion n’ont pas retrouvé d’emploi. Quant aux personnes dont les allocations diminuent, elles n’ont qu’un taux de sortie vers l’emploi de 30%.

L’augmentation importante du nombre de chercheurs d’emploi bénéficiaires du CPAS (+19,2%) et la progression du nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés – qui représentent aujourd’hui près de 1 demandeur d’emploi sur 2 – soulignent la nécessité de mettre en place des politiques plus efficaces d’accompagnement et d’insertion sur le marché du travail, notamment pour les publics les plus vulnérables.

Les employeurs doivent aussi prendre leurs responsabilités : créer des emplois de qualité, garantir des opportunités de formation accessibles et agir concrètement contre les discriminations à l’embauche.

Pour la FGTB Bruxelles, il est urgent de repenser nos politiques d’emploi afin de garantir des droits sociaux solides pour toutes et tous. La précarité n’est pas une solution, plus d’efficacité et un maintien de la solidarité, oui !

BX1 – Le taux de chômage stable à Bruxelles

Faciliter le travail des sans-papiers : une nécessité pour Bruxelles !

Photo: Hatim Kaghat / Belga Photo /dpa / picture alliance

En Espagne, une nouvelle loi permettra dès mai 2025 aux sans-papiers d’accéder au marché du travail, notamment dans les secteurs en pénurie. Une mesure audacieuse, détaillée sur le site Infomigrants (Régularisation des migrants en Espagne : ce que contient la nouvelle loi), prouve qu’une régularisation juste et efficace est possible.

Et à Bruxelles ? Rien ne bouge. La Région bruxelloise continue de se priver de compétences précieuses en maintenant des restrictions injustifiées. L’article 34,7° de l’arrêté royal du 9 juin 1999 lie encore le titre de séjour au permis de travail, empêchant ainsi des personnes en attente de régularisation de contribuer au marché de l’emploi. Pourtant, cette contrainte a déjà été levée dans d’autres Régions. Pourquoi pas à Bruxelles ?

Les solutions avancées par Brupartners sont simples et concrètes :

Pour la FGTB Bruxelles, il est temps d’agir ! Inspirons-nous de l’Espagne et faisons de Bruxelles une Région qui place la solidarité et l’efficacité au cœur de ses décisions.