Ce mercredi sur Bel RTL, le ministre Clarinval insinuait que la hausse du chômage serait due à un manque de contrôle ou d’efficacité d’Actiris. Une attaque injuste et infondée, qui passe totalement à côté des réalités sociales, économiques et territoriales de notre Région..
Florence Lepoivre, Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, remet les pendules à l’heure et rappelle les véritables enjeux :
Non, Monsieur Clarinval, ce n’est pas un hasard.
S’il y a plus de demandeurs d’emploi à Bruxelles, c’est parce que notre Capitale concentre les défis les plus lourds du pays : une grande précarité, une jeunesse nombreuse, une diversité exceptionnelle souvent discriminée à l’embauche, un territoire enclavé dans 19 communes, des logements trop chers, et un marché de l’emploi où les Bruxellois restent trop souvent sur le banc de touche.
Bruxelles n’a pas besoin d’un discours méprisant sur « le laxisme d’Actiris » — elle a besoin de moyens, de justice sociale et de respect.
Parce que Bruxelles, malgré tout, continue d’assumer un rôle moteur pour l’ensemble du pays. Elle accueille, forme et insère professionnellement des milliers de personnes, y compris venues de Flandre et de Wallonie, qui travaillent ensuite ailleurs. Elle prend en charge des missions fédérales comme l’accueil des migrants, sans en recevoir les compensations à la hauteur.
Bruxelles, ce sont 185 nationalités, 728.000 emplois, 20 % du PIB national, un modèle de cohabitation interculturelle unique, une jeunesse créative et des services publics qui tiennent, souvent à bout de bras.
Plutôt que de prendre Bruxelles comme bouc émissaire pour justifier une réforme injuste et brutale du chômage, qui frappera surtout les communes les plus pauvres et les CPAS déjà sous pression, il faudrait enfin soutenir cette Région à la hauteur de ses responsabilités.
Faire du Brussels Bashing ne cache pas la réalité.
Votre réforme ne remet pas « le travail au cœur », elle met la pauvreté au cœur de votre Capitale.
Et elle va précipiter des milliers de familles bruxelloises dans l’exclusion.
Il est temps d’en finir avec le mépris. Il est temps de respecter Bruxelles. Et de défendre les droits des Bruxelloises et des Bruxellois.
Florence Lepoivre
L’appel de 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants pour une alliance progressiste !
La Région a besoin d’un gouvernement à la hauteur de ses défis : solidaire, écologique, résolument progressiste. La majorité existe : il ne manque qu’un pas pour la concrétiser.
Aujourd’hui, 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants, s’unissent pour le demander haut et fort.
Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel.
Appel pour une alliance progressiste.
11 mois après les élections du 9 juin, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement. Toutes les coalitions ont pourtant été envisagées, y compris les plus alambiquées. Sauf une : celle d’une majorité de gauche qui appuierait un gouvernement progressiste.
Or, une telle majorité s’est déjà manifestée au parlement bruxellois quand il a voté, majorité de gauche contre minorité de droite, des textes sans ambiguïté, comme pour la reconnaissance du génocide commis à l’égard du peuple palestinien ou contre les loyers abusifs.
Pourquoi l’élan constaté dans ces deux dossiers emblématiques ne pourrait-il pas se prolonger dans un gouvernement soutenu par la même majorité ? Devant le chaos grandissant à la tête de la Région, c’est pourtant la seule alternative démocratique praticable.
De toutes parts monte cette exigence : Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel. Seul un gouvernement progressiste peut disposer d’une majorité cohérente dans les deux groupes linguistiques.
Mais ce n’est pas la seule raison qui fonde cet appel.
Au niveau fédéral, le gouvernement de l’Arizona déploie une politique de casse sociale et écologique. Il organise une austérité qui visera exclusivement les classes populaires, tandis que les intérêts des puissants sont préservés. En outre, les partis de droite de l’Arizona ne cachent pas leur volonté de mettre Bruxelles sous tutelle.
Il n’y a aucune raison pour que les Bruxellois se prêtent à la manœuvre. À Bruxelles, la gauche politique est toujours majoritaire, dans les urnes comme au parlement. Aujourd’hui, cette gauche a le pouvoir de démontrer, en s’engageant dans la constitution d’un gouvernement, qu’une autre voie est possible. Elle a le devoir de s’organiser pour promouvoir, sur le territoire de notre Ville-Région, une société durable et résiliente avec la justice sociale et environnementale, le care et la solidarité comme boussoles politiques.
Nous sommes nombreux dans les organisations sociales et culturelles, et parmi les acteurs de la société civile, à appeler de nos vœux un tel projet politique. Cet appel n’est pas un blanc-seing : nous resterons, à notre place, des partenaires vigilants. Nous sommes conscients des difficultés que traverse notre Ville-Région et de la nécessité d’un changement de cap dans de nombreux domaines. Mais celui-ci doit impérativement s’appuyer sur les forces vives du peuple bruxellois.
En ce 1er mai 2025, nous appelons les forces politiques qui se disent soucieuses de l’avenir de Bruxelles et qui se reconnaissent dans cette ambition à franchir le pas.
Ensemble, vous pouvez le faire.
Ne nous décevez pas.
Liste des 85 signataires :
(Les primo-signataires sont en lettres grasses)
Mateo Alaluf (ULB)
Alejandra Alarcon-Henriquez (BePAx)
Déborah Antunes Madeira (Centre Athena)
Myriam Azar, Eduardo Carnevale et Aline Jacques (collectif Alpha)
Georges Bauherz (neuropsychiatre)
Joëlle Baumerder (fondatrice de la Maison du Livre)
Claire Billen (ULB)
Clement Bogaerts (Seso-SETM) Françoise Bloch (metteure en scène)
Manuela Bruyndonckx (employée retraitée, ULB)
Jean-Michel Cappoen (SETCa-BBTK)
Michel Caraël (ULB)
Rudy Cassart (Banlieues)
Giulia Contes et Gregory Mauzé (CNAPD)
Anne Coppieters (Lire et Écrire Bruxelles)
Eric Corijn (VUB)
Valter Cortese (ULB)
Kim Collyns (FGTB Centrale Générale – ABVV Algemene Centrale)
Eric Crokaert (FGTB Horval)
Jean Daems (ex-secrétaire général MOC)
Simon de Brouwer (SeTIS)
Diana De Crop (Les Amis d’ma mère)
Rémi Dekoninck (projet Lama)
Sarah de Liamchine (PAC)
Jo De Leeuw (militante CGSP Enseignement)
Jean-Luc De Meulemeester (ULB)
Lieven De Cauter (KUL)
Violaine Deneys (CGSP-ACOD)
Olivier De Schutter (UCL)
Alexis Deswaef (avocat)
Bernard De Vos (délégué général honoraire aux droits de l’enfant)
Muriel Di Martinelli (CGSP ALR BRU)
Amine El Asli (éducateur, conseiller philosophique)
Henri Eisendrath (VUB)
Sabrina Ergen (Arpaije-OiSP, Esmi)
Hugues Esteveny (travailleur social)
Anne Fievet et Sébas/en Gratoir (Forest à gauche / Vorst Links)
Camille Fortunier (ULB/INeS)
Catherine François (Mission locale Saint-Gilles)
Eric Fabri (ULB)
Marc Frère (Arau)
Pierre Galand (ancien sénateur)
Michel Genet (responsable associatif)
Martin Georges (Revue Politique)
Henri Goldman (le blog cosmopolite)
Carole Grandjean (militante associative)
Serge Gutwirth (VUB)
Mejed Hamzaoui (ULB)
Michel Hubert (UCL et ULB)
Françoise Kemajou (Pour la Solidarité)
Francine Esther Kouablan (Mrax)
Najar Lahouari (Métallos MWB – Metallos MWB)
Alain Leduc (Université populaire de Bruxelles)
Adrien Lenoble (Mission locale Saint-Gilles)
Florence Lepoivre (FGTB Bruxelles)
Arnaud Lismond-Mertes (CSCE – Ensemble!)
Gabriel Maissin (économiste, UCL)
Esteban Martinez (ULB)
Marco Martiniello (ULg)
Fred Mawet (militante CGé)
Eléonore Merza-Bronstein (MOC Bruxelles)
Mark Michiels (Louis Paul Boonkring)
Jacques Morel (médecin, ancien député)
David Murgia (acteur, metteur en scène)
Carla Nagels (ULB)
Sotieta Ngo (Ciré)
IrènePêtre (ex-permanente nationale CNE)
Julien Pieret (ULB)
Andrea Rea (ULB/InES)
July Robert (autrice et traductrice)
Michel Roland (médecin, ULB, projet Lama)
Eleonora Sambasile (CFA)
Pierre Schoemann (FSPST)
ClaudeSemal(artiste,L’Asymptomatique)
Cataline Sénéchal (travailleuse associative)
Daniel Soil (écrivain public, romancier)
Michel Staszewski (historien)
Andreas Stathopoulos (Le DK)
Marcelle Stroobants (ULB)
Cedric Tolley (sociologue)
Martin Vander Elst (anthropologue)
Felipe Van Keirsbilck (CNE)
Philippe Vansnick (CSC Bruxelles)
Mathieu Verhaegen (CGSP ALR BRU)
Véronique Wemaere (Solsoc)
Yasmina Zian (ULB)
Investir dans la Défense, mais pas au détriment des politiques sociales !
17 milliards d’euros. C’est le montant que le gouvernement De Wever prévoit d’investir dans la Défense d’ici la fin de la législature. Un effort financier colossal pour atteindre, dès 2025, les fameux 2 % du PIB réclamés par l’OTAN, et même 2,5 % à l’horizon 2034.
Mais cet argent, il faudra bien aller le chercher quelque part… et pour le MR, comme le disait son président sur les ondes de la RTBF, ce sera notamment dans notre protection sociale :
« Nous allons devoir rediriger certains budgets pour préserver notre sécurité, qui est quand même la base de notre bien-être. […] Aujourd’hui, nous avons un État qui intervient dans chaque étape de votre vie. Il va falloir que l’État désinvestisse un petit peu des éléments qui sont des ‘effets d’aubaine’. On le fait au niveau régional, on le fait au niveau communautaire, on doit le faire au fédéral. Est-ce qu’on doit continuer à financer des allocations familiales quand on a plus de quatre enfants ? Est-ce que l’État doit assumer systématiquement nos choix personnels ? Ce sont de vraies questions. »
Pour la FGTB Bruxelles, ces soi-disant « vraies questions » trahissent une vision de la société néolibérale et rétrograde où la solidarité est réduite à un « effet d’aubaine », où les droits sociaux deviennent optionnels, et où ce sont les familles, les travailleuses et travailleurs, les allocataires sociaux qui deviennent les variables d’ajustement d’une politique budgétaire au service de la militarisation.
Les choix budgétaires sont des choix de société
Depuis des années, la droite nous répète qu’il faut réduire la dette, resserrer les dépenses et « diminuer le train de vie de l’État »… Bref, qu’il n’y a pas d’argent pour répondre aux besoins essentiels de la population :
Pas d’argent pour revaloriser les pensions et garantir une pension minimum décente,
Pas d’argent pour augmenter les salaires,
Pas d’argent pour renforcer les soins de santé et réduire les factures médicales,
Pas d’argent pour développer le logement social, lutter contre la pauvreté ou investir dans l’accueil de la petite enfance,
Pas d’argent pour faire face aux défis de l’urgence climatique et environnementale…
Faut-il rappeler qu’en Belgique les inégalités (en ce compris celles de patrimoine) ne cessent de se creuser ? Que la pauvreté infantile atteint des records ? Que les listes d’attente pour un logement social ou une crèche explosent ? Que les hôpitaux manquent de personnel, sont sous-financés et que les maisons de repos sont à bout de souffle ?
Mais quand il s’agit d’acheter des armes, des chars ou des avions de chasse, la volonté politique est là et les milliards se trouvent.
Qu’on s’entende bien : personne ne nie l’importance de garantir la sécurité du pays dans un contexte international incertain. Mais à quel prix, et surtout, sur le dos de qui ?
À la FGTB Bruxelles, nous refusons que la hausse du budget de la Défense se fasse sur le dos de celles et ceux qui ont le plus besoin de la solidarité collective.
La sécurité sociale doit rester notre première défense
Notre première ligne de défense, c’est la sécurité sociale. Celle qui protège les travailleuses et travailleurs quand ils perdent leur emploi, quand ils tombent malades, quand ils prennent leur pension.
Ce sont les services publics, qui garantissent l’accès à la santé, à l’éducation, à la justice.
C’est la solidarité collective, qui fait que personne ne reste sur le bord du chemin.
Sacrifier ces piliers pour financer davantage de militaires et de matériel de guerre, ce n’est pas protéger la population, c’est la fragiliser et l’abandonner.
Assurer notre sécurité ne doit pas se limiter à s’armer jusqu’aux dents.
À la FGTB Bruxelles, nous défendons une sécurité qui protège réellement : celle de pouvoir se loger, se soigner, vivre dignement de son travail, partir à la retraite sans sombrer dans la pauvreté.
La sécurité, c’est avant tout pouvoir vivre dignement.
La sécurité, c’est avant tout un travail de qualité, une pension décente, un logement abordable, un accès aux soins pour toutes et tous.
La sécurité, ce n’est pas seulement un pays plus armé, c’est avant tout une société juste et plus égalitaire.
Allez chercher l’argent là où il se trouve !
Ce n’est pas aux familles, aux travailleuses et aux travailleurs, aux demandeurs d’emplois, aux malades, aux pensionnés de financer la Défense. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est :
Dans les cadeaux fiscaux accordés aux multinationales et aux grandes entreprises,
Dans la fraude et l’évasion fiscale, que le SPF Finances estime à 30 milliards d’euros par an,
Chez les riches, qui échappent encore à un impôt juste et redistributif.
Si le gouvernement De Wever veut engager le pays dans un effort militaire inédit, il doit aussi avoir le courage de faire contribuer celles et ceux qui en ont les moyens.
Jean-Michel Cappoen Président de la FGTB Bruxelles
Florence Lepoivre Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles
54 hectares stratégiques sur l’ancien site Audi à Forest : une nouvelle dynamique industrielle pour Bruxelles !
Le 28 février 2025, Audi Brussels a définitivement fermé ses portes, mettant un terme à une activité industrielle qui a façonné le tissu économique de Bruxelles depuis plus de 75 ans. Cette fermeture entraînera également la perte de leur emploi pour plus de 3500 travailleurs et leurs familles, avec toutes les conséquences sociales que cela implique.
Avec ses 54 hectares idéalement situés à Forest, le site suscite de nombreuses convoitises et soulève des questions cruciales quant à son avenir.
La FGTB Bruxelles insiste pour que cette reconversion soit un moteur du redéploiement industriel et de la création d’emplois durables, contribuant ainsi au développement économique de la Région.
Un enjeu stratégique pour l’avenir de Bruxelles
Le site d’Audi Brussels représente l’une des dernières grandes réserves foncières industrielles de la capitale.
Dans un contexte où les terrains destinés à l’industrie se font de plus en plus rares, il est essentiel de garantir la pérennité d’un espace dédié aux activités productives.
Pourtant, certaines voix s’élèvent pour encourager la délocalisation d’entreprises industrielles bruxelloises vers d’autres régions, libérant ainsi de l’espace pour de nouveaux logements.
Cette approche, sous couvert de développement urbain, risque en réalité d’entraîner une érosion supplémentaire des capacités industrielles de Bruxelles et de priver la Région d’emplois essentiels.
Lutter contre la logique spéculative
L’expérience des reconversions industrielles en Belgique et ailleurs démontre qu’une gestion publique proactive est indispensable pour éviter la spéculation foncière et garantir une affectation en cohérence avec les besoins économiques et sociaux de la population.
À Anvers ou Charleroi, la disparition d’usines emblématiques a souvent entraîné des projets de réaménagement tardifs ou déconnectés des réalités locales. À Bruxelles, il est impératif que la Région joue un rôle central dans la maîtrise foncière du site et ne laisse pas Audi fixer seule les règles du jeu en cherchant à maximiser la valeur de revente du terrain.
Nos revendications pour le site Audi Brussels
La FGTB Bruxelles défend une reconversion industrielle ambitieuse et socialement responsable, basée sur plusieurs principes fondamentaux :
Le maintien de l’activité industrielle : Bruxelles ne peut pas se résumer à une ville de services. La diversification économique passe par un soutien aux activités productives et aux emplois manufacturiers.
La propriété publique du foncier : vu les centaines de millions d’euros d’aides publiques accordées à Audi, la Région doit reprendre la main sur le site à un prix juste, en tenant compte des coûts de dépollution.
Une gouvernance transparente et démocratique : la reconversion doit se faire en concertation avec les travailleurs et les acteurs économiques locaux, afin de garantir un projet bénéfique pour l’ensemble des Bruxellois.
L’avenir du site Audi Brussels ne peut être dicté uniquement par des considérations immobilières ou des logiques de court terme.
Il est essentiel d’y voir une opportunité de redéfinir une politique industrielle forte pour Bruxelles.
La FGTB Bruxelles continuera à se mobiliser pour que cette reconversion ne soit pas une nouvelle occasion manquée, mais bien un levier de développement économique et social pour la Région et ses travailleurs.
Un taux de chômage stable à Bruxelles ? Derrière les chiffres, une réalité bien moins réjouissante !
Les chiffres d’Actiris confirment ce que nous dénonçons depuis des années : les politiques publiques mises en œuvre au niveau fédéral (limitation dans le temps des allocations d’insertion, conditions d’accès au chômage trop strictes, contrôle et exclusion des chômeurs, dégressivité des allocations de chômage…) fragilisent les plus précaires et engorgent les CPAS, au lieu de fournir des solutions durables en termes de mise à l’emploi.
Ces politiques, punitives et inefficaces, ne fonctionnent pas : 77% des personnes exclues en 2015 par la limitation dans le temps des allocations d’insertion n’ont pas retrouvé d’emploi. Quant aux personnes dont les allocations diminuent, elles n’ont qu’un taux de sortie vers l’emploi de 30%.
L’augmentation importante du nombre de chercheurs d’emploi bénéficiaires du CPAS (+19,2%) et la progression du nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés – qui représentent aujourd’hui près de 1 demandeur d’emploi sur 2 – soulignent la nécessité de mettre en place des politiques plus efficaces d’accompagnement et d’insertion sur le marché du travail, notamment pour les publics les plus vulnérables.
Les employeurs doivent aussi prendre leurs responsabilités : créer des emplois de qualité, garantir des opportunités de formation accessibles et agir concrètement contre les discriminations à l’embauche.
Pour la FGTB Bruxelles, il est urgent de repenser nos politiques d’emploi afin de garantir des droits sociaux solides pour toutes et tous. La précarité n’est pas une solution, plus d’efficacité et un maintien de la solidarité, oui !
Faciliter le travail des sans-papiers : une nécessité pour Bruxelles !
Photo: Hatim Kaghat / Belga Photo /dpa / picture alliance
En Espagne, une nouvelle loi permettra dès mai 2025 aux sans-papiers d’accéder au marché du travail, notamment dans les secteurs en pénurie. Une mesure audacieuse, détaillée sur le site Infomigrants (Régularisation des migrants en Espagne : ce que contient la nouvelle loi), prouve qu’une régularisation juste et efficace est possible.
Et à Bruxelles ? Rien ne bouge. La Région bruxelloise continue de se priver de compétences précieuses en maintenant des restrictions injustifiées. L’article 34,7° de l’arrêté royal du 9 juin 1999 lie encore le titre de séjour au permis de travail, empêchant ainsi des personnes en attente de régularisation de contribuer au marché de l’emploi. Pourtant, cette contrainte a déjà été levée dans d’autres Régions. Pourquoi pas à Bruxelles ?
Les solutions avancées par Brupartners sont simples et concrètes :
Rendre possible l’embauche de personnes présentes sur le territoire de la Région qui sont en attente d’une décision relative à leur droit de séjour
Permettre des permis de travail indépendants d’un employeur unique
Valoriser les compétences disponibles pour répondre aux besoins du marché du travail
Pour la FGTB Bruxelles, il est temps d’agir ! Inspirons-nous de l’Espagne et faisons de Bruxelles une Région qui place la solidarité et l’efficacité au cœur de ses décisions.