Alors que les coûts du métro 3 explosent, que les délais de construction s’envolent et que les finances régionales se dégradent, la FGTB Bruxelles demande un arrêt ou une mise sur pause du projet. Elle plaide pour une alternative plus soutenable et exige des garanties pour les travailleuses et travailleurs impactés par l’arrêt du chantier.
Le projet de la future ligne 3 du métro bruxellois, censé relier Evere à Forest, est au cœur d’un débat politique et budgétaire majeur. Son coût a explosé : plus de 4,2 milliards d’euros, dont 3,2 milliards pour le seul axe nord. Et les délais s’allongent… Le tronçon sud, promis pour 2024, ne sera pas achevé avant 2031. Le tronçon nord, initialement prévu pour 2030, pourrait glisser vers 2040.
Dans une Région déjà asphyxiée financièrement, où les besoins sociaux sont criants (logement, santé, emploi, climat…), la poursuite de ce chantier fait peser une hypothèque lourde sur les investissements publics essentiels.
À cela s’ajoutent des incertitudes techniques majeures, notamment autour du Palais du Midi et de la Gare du Nord, et l’absence de solution de financement crédible. Plusieurs pistes sont évoquées – partenariat public-privé, obligations vertes, réforme du financement régional – mais aucune ne répond durablement aux enjeux sans sacrifier d’autres priorités collectives.
Face à cette situation, la FGTB Bruxelles plaide pour une remise à plat du projet et l’examen sérieux d’une alternative crédible : le Prémétro+. Porté notamment par Inter-Environnement Bruxelles, ce scénario s’appuie sur le réseau de trams existant pour améliorer la mobilité : renforcement du tunnel nord-sud, modernisation du matériel, augmentation de la fréquence. Résultat ? Un coût 88 % inférieur au projet métro, des travaux moins lourds, un déploiement plus rapide… et moins d’impact sur les finances régionales.
« Cela ne signifie pas qu’il faille ignorer les enjeux d’emploi » souligne Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, « nous demandons un plan d’accompagnement des travailleurs impactés par l’éventuel abandon du chantier, via la formation, la reconversion et la relocalisation des investissements publics vers d’autres projets qui répondent aux besoins sociaux de la Région et de ses habitants. »
Pour la FGTB Bruxelles, il est également essentiel d’agir sur la mobilité professionnelle. « Les déplacements professionnels deviennent de plus en plus problématiques dans Bruxelles. Nous devrons en faire une priorité partagée du prochain gouvernement et des interlocuteurs sociaux, tant pour le déplacement des habitants et des travailleurs que pour le transport des marchandises. Et nous sommes convaincus que pour être efficace, cette mobilité doit être envisagée à l’échelle métropolitaine » précise Florence Lepoivre.
Stop ou encore ?
« Nous considérons qu’en l’état actuel, la poursuite du métro 3 serait une fuite en avant. N’oublions pas que poursuivre le projet du métro 3 sans financement public solide, c’est sacrifier des politiques sociales essentielles, des services publics déjà à bout de souffle et tout espoir d’une transition juste à Bruxelles. Le futur gouvernement régional devra faire un choix courageux, en se basant sur une évaluation objective de la situation et des alternatives possibles » conclut Florence Lepoivre.
Pour la FGTB Bruxelles, ce projet, pensé il y a plus de 10 ans, hypothèque les réponses à apporter aux urgences d’aujourd’hui.
Le chômage estival des enseignant.es : vos démarches
Quand percevez-vous vos allocations de chômage ?
Si vous êtes dans les conditions d’admissibilité au chômage, vous pouvez bénéficier d’allocations de chômage après votre période de rémunération différée.
Quelles sont les démarches à entreprendre ?
Prenez rendez-vous avec votre permanence chômage FGTB (déterminée en fonction de votre commune de résidence) après votre période de rémunération différée (calculée par votre centrale syndicale – SETCa ou CGSP) et munissez-vous de votre dernier C4-enseignement dûment complété, daté et signé.
Carte de pointage en juillet et août
Pour plus de facilités utilisez la carte de pointage électronique pour les mois de juillet et août 2025. Attention, vous devrez vous inscrire chez ACTIRIS/VDAB/Forem entre le 01/09 et le 08/09 si vous n’avez pas repris une occupation en septembre.
Vous ne reprenez pas l’enseignement et vous n’avez pas encore trouvé un autre emploi ?
Si vous êtes dans les conditions d’admissibilité, vous pouvez bénéficier des allocations de chômage après votre période de rémunération différée. Pour ce faire, vous devrez introduire votre dernier C4- enseignement complété et signé auprès de votre permanence FGTB (en version papier ou scannée).
Vous êtes affilié.e au SETCA ?
Un tableau éditable de calcul des vacances proméritées (accompagné d’un mode d’emploi) est disponibleici et le mode d’emploi est téléchargeable ici. Une fois complété, veuillez envoyer le tableau avec vos données d’occupation à mcpirenne@setca-fgtb.be.
Vous êtes affilié.e à la CGSP ?
La CGSP organisera une permanence les lundi 07/07/2025, mardi 08/07/2025, mercredi 09/07/2025 et jeudi 10/07/2025 de 9h00 à 11h30, au Boulevard Emile Jacqumain 20, 1000 Bruxelles (1er étage, salle 106/107). La CGSP transmettra ensuite votre demande à votre permanence chômage. Le secteur Enseignement sera fermé du lundi 14 juillet au lundi 18 août 2025 inclus.
Bonnes vacances !
Le non-marchand en force dans les rues de Bruxelles !
Ce jeudi 22 mai, près de 30.000 travailleuses et travailleurs du secteur non-marchand ont défilé dans les rues de Bruxelles pour dénoncer les politiques d’austérité que le gouvernement Arizona leur impose et revendiquer des conditions de travail dignes et des moyens à la hauteur de leurs missions.
Cette mobilisation massive, rassemblant puéricultrices, aides-soignantes, éducateurs, formateurs et bien d’autres, a mis en lumière les nombreux défis auxquels ces professions sont confrontées : pénurie de personnel, surcharge de travail, salaires insuffisants et sous-financement chronique.
Trop souvent invisibilisés et majoritairement exercés par des femmes, ces métiers sont en première ligne face aux politiques d’austérité menées à tous les niveaux de pouvoir : allongement des carrières, attaques contre le chômage, coupes dans les services publics… le tout dans des conditions de travail toujours plus dégradées.
Ce que le secteur demande, c’est simple : du respect et des moyens. Des investissements publics à la hauteur des besoins, pas de nouvelles économies. Des contrats stables, des salaires décents, de vraies perspectives de carrière.
C’est la moindre des choses pour celles et ceux qui prennent soin des autres, chaque jour.
N’oubliez pas de renouveler votre statut de travailleur·euse des arts !
Votre statut arrive à échéance à partir du 1er octobre 2025 ?
N’oubliez pas de le renouveler !
Si votre statut de travailleur·euse des arts arrive à échéance le 1er octobre 2025 ou dans les semaines qui suivent, il est temps d’introduire votre demande de renouvellement, ainsi que la révision de votre barème de chômage pour une nouvelle période de trois ans.
2. Complétez soigneusement vos données personnelles
3. Signez et datez le formulaire
4. Transmettez-nous le formulaire complété, accompagné des documents requis : • par email à : renouvellement.P700@fgtb.be • ou par courrier à FGTB Bruxelles – P700 – Rue de Suède 45 – 1060 Saint-Gilles
Ne tardez pas : votre demande de renouvellement peut être introduite dès le 1er août 2025 !
Votre demande de renouvellement peut être introduite à l’ONEM dès le 1er août 2025. Nous vous conseillons de nous l’envoyer le plus tôt possible, afin que nous puissions assurer un traitement efficace pendant l’été et garantir la continuité de votre statut dès le 1er octobre 2025. → Veillez à bien rassembler et déclarer toutes vos prestations avant l’introduction de votre demande
→ Si vous le pouvez, évitez d’attendre après le 30 septembre 2025, car cela pourrait compliquer le traitement administratif de votre dossier.
⚠️ Informations importantes
Si votre période d’application se termine pendant une période où vous ne pouvez pas bénéficier des allocations (par exemple en cas de maladie ou d’activité professionnelle), vous pouvez introduire votre nouvelle demande : – soit à la fin de votre dernière période d’application, – soit après la période pendant laquelle vous n’étiez pas indemnisable.
La nouvelle période d’application débutera toujours le lendemain de la précédente, mais les allocations ne seront versées qu’après la période non indemnisable.
Si vous réalisez des prestations après avoir introduit votre demande de renouvellement, elles ne pourront malheureusement pas être prises en compte pour recalculer votre allocation
Si vous êtes indépendant à titre principal au moment du renouvellement, vous devrez attendre la fin officielle de votre activité indépendante pour introduire votre demande. Le nouveau droit débutera alors le lendemain de cette fin d’activité.
Nous vous invitons à anticiper ces démarches afin d’éviter toute interruption dans le traitement de vos droits.
Vous avez besoin d’aide pour compléter votre formulaire ?
Un document vous expliquant comment remplir le formulaire C181 est disponibleici. Nous vous recommandons de le lire attentivement avant de commencer.
Nous organisons quatre séances d’information pour accompagner nos affiliés dans cette démarche. La participation se fait uniquement sur réservation via le formulaire en ligne. Chaque séance est limitée à 50 personnes maximum.
1. Séance d’info du vendredi 23 mai 2025 de 8h30 à 10h00
2. Séance d’info du vendredi 23 mai 2025de 10h30 à 12h00
L’appel de 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants pour une alliance progressiste !
La Région a besoin d’un gouvernement à la hauteur de ses défis : solidaire, écologique, résolument progressiste. La majorité existe : il ne manque qu’un pas pour la concrétiser.
Aujourd’hui, 85 citoyens, associations, syndicats, artistes, universitaires et militants, s’unissent pour le demander haut et fort.
Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel.
Appel pour une alliance progressiste.
11 mois après les élections du 9 juin, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement. Toutes les coalitions ont pourtant été envisagées, y compris les plus alambiquées. Sauf une : celle d’une majorité de gauche qui appuierait un gouvernement progressiste.
Or, une telle majorité s’est déjà manifestée au parlement bruxellois quand il a voté, majorité de gauche contre minorité de droite, des textes sans ambiguïté, comme pour la reconnaissance du génocide commis à l’égard du peuple palestinien ou contre les loyers abusifs.
Pourquoi l’élan constaté dans ces deux dossiers emblématiques ne pourrait-il pas se prolonger dans un gouvernement soutenu par la même majorité ? Devant le chaos grandissant à la tête de la Région, c’est pourtant la seule alternative démocratique praticable.
De toutes parts monte cette exigence : Bruxelles a besoin d’urgence d’un gouvernement. Mais pas n’importe lequel. Seul un gouvernement progressiste peut disposer d’une majorité cohérente dans les deux groupes linguistiques.
Mais ce n’est pas la seule raison qui fonde cet appel.
Au niveau fédéral, le gouvernement de l’Arizona déploie une politique de casse sociale et écologique. Il organise une austérité qui visera exclusivement les classes populaires, tandis que les intérêts des puissants sont préservés. En outre, les partis de droite de l’Arizona ne cachent pas leur volonté de mettre Bruxelles sous tutelle.
Il n’y a aucune raison pour que les Bruxellois se prêtent à la manœuvre. À Bruxelles, la gauche politique est toujours majoritaire, dans les urnes comme au parlement. Aujourd’hui, cette gauche a le pouvoir de démontrer, en s’engageant dans la constitution d’un gouvernement, qu’une autre voie est possible. Elle a le devoir de s’organiser pour promouvoir, sur le territoire de notre Ville-Région, une société durable et résiliente avec la justice sociale et environnementale, le care et la solidarité comme boussoles politiques.
Nous sommes nombreux dans les organisations sociales et culturelles, et parmi les acteurs de la société civile, à appeler de nos vœux un tel projet politique. Cet appel n’est pas un blanc-seing : nous resterons, à notre place, des partenaires vigilants. Nous sommes conscients des difficultés que traverse notre Ville-Région et de la nécessité d’un changement de cap dans de nombreux domaines. Mais celui-ci doit impérativement s’appuyer sur les forces vives du peuple bruxellois.
En ce 1er mai 2025, nous appelons les forces politiques qui se disent soucieuses de l’avenir de Bruxelles et qui se reconnaissent dans cette ambition à franchir le pas.
Ensemble, vous pouvez le faire.
Ne nous décevez pas.
Liste des 85 signataires :
(Les primo-signataires sont en lettres grasses)
Mateo Alaluf (ULB)
Alejandra Alarcon-Henriquez (BePAx)
Déborah Antunes Madeira (Centre Athena)
Myriam Azar, Eduardo Carnevale et Aline Jacques (collectif Alpha)
Georges Bauherz (neuropsychiatre)
Joëlle Baumerder (fondatrice de la Maison du Livre)
Claire Billen (ULB)
Clement Bogaerts (Seso-SETM) Françoise Bloch (metteure en scène)
Manuela Bruyndonckx (employée retraitée, ULB)
Jean-Michel Cappoen (SETCa-BBTK)
Michel Caraël (ULB)
Rudy Cassart (Banlieues)
Giulia Contes et Gregory Mauzé (CNAPD)
Anne Coppieters (Lire et Écrire Bruxelles)
Eric Corijn (VUB)
Valter Cortese (ULB)
Kim Collyns (FGTB Centrale Générale – ABVV Algemene Centrale)
Eric Crokaert (FGTB Horval)
Jean Daems (ex-secrétaire général MOC)
Simon de Brouwer (SeTIS)
Diana De Crop (Les Amis d’ma mère)
Rémi Dekoninck (projet Lama)
Sarah de Liamchine (PAC)
Jo De Leeuw (militante CGSP Enseignement)
Jean-Luc De Meulemeester (ULB)
Lieven De Cauter (KUL)
Violaine Deneys (CGSP-ACOD)
Olivier De Schutter (UCL)
Alexis Deswaef (avocat)
Bernard De Vos (délégué général honoraire aux droits de l’enfant)
Muriel Di Martinelli (CGSP ALR BRU)
Amine El Asli (éducateur, conseiller philosophique)
Henri Eisendrath (VUB)
Sabrina Ergen (Arpaije-OiSP, Esmi)
Hugues Esteveny (travailleur social)
Anne Fievet et Sébas/en Gratoir (Forest à gauche / Vorst Links)
Camille Fortunier (ULB/INeS)
Catherine François (Mission locale Saint-Gilles)
Eric Fabri (ULB)
Marc Frère (Arau)
Pierre Galand (ancien sénateur)
Michel Genet (responsable associatif)
Martin Georges (Revue Politique)
Henri Goldman (le blog cosmopolite)
Carole Grandjean (militante associative)
Serge Gutwirth (VUB)
Mejed Hamzaoui (ULB)
Michel Hubert (UCL et ULB)
Françoise Kemajou (Pour la Solidarité)
Francine Esther Kouablan (Mrax)
Najar Lahouari (Métallos MWB – Metallos MWB)
Alain Leduc (Université populaire de Bruxelles)
Adrien Lenoble (Mission locale Saint-Gilles)
Florence Lepoivre (FGTB Bruxelles)
Arnaud Lismond-Mertes (CSCE – Ensemble!)
Gabriel Maissin (économiste, UCL)
Esteban Martinez (ULB)
Marco Martiniello (ULg)
Fred Mawet (militante CGé)
Eléonore Merza-Bronstein (MOC Bruxelles)
Mark Michiels (Louis Paul Boonkring)
Jacques Morel (médecin, ancien député)
David Murgia (acteur, metteur en scène)
Carla Nagels (ULB)
Sotieta Ngo (Ciré)
IrènePêtre (ex-permanente nationale CNE)
Julien Pieret (ULB)
Andrea Rea (ULB/InES)
July Robert (autrice et traductrice)
Michel Roland (médecin, ULB, projet Lama)
Eleonora Sambasile (CFA)
Pierre Schoemann (FSPST)
ClaudeSemal(artiste,L’Asymptomatique)
Cataline Sénéchal (travailleuse associative)
Daniel Soil (écrivain public, romancier)
Michel Staszewski (historien)
Andreas Stathopoulos (Le DK)
Marcelle Stroobants (ULB)
Cedric Tolley (sociologue)
Martin Vander Elst (anthropologue)
Felipe Van Keirsbilck (CNE)
Philippe Vansnick (CSC Bruxelles)
Mathieu Verhaegen (CGSP ALR BRU)
Véronique Wemaere (Solsoc)
Yasmina Zian (ULB)
Notre analyse : les CPAS bruxellois au cœur de la casse sociale
La limitation dans le temps des allocations de chômage va exclure des milliers de Bruxelloises et de Bruxellois du système de sécurité sociale. Beaucoup devront se tourner vers les CPAS, dont les règles sont plus strictes et les moyens déjà insuffisants.
Cette réforme antisociale du gouvernement De Wever – Bouchez affaiblit notre modèle solidaire, surcharge les CPAS et transfère la responsabilité du fédéral vers les communes. Sans refinancement, c’est l’ensemble du système qui risque de s’effondrer.
Cette fiche d’actualité appelle à une riposte collective pour défendre la sécurité sociale, refinancer les CPAS et protéger les droits des travailleuses, travailleurs et usagers.
Exclusions du chômage, surcharge des services, attaques contre le personnel : pour les CPAS, la coupe est pleine !
Le gouvernement fédéral finalise son projet de limitation des allocations de chômage dans le temps. Dès le 1er janvier 2026, de plus de 32.000 Bruxellois.es exclus se retrouveront sans revenus et contraintes de se tourner vers les CPAS pour introduire une demande de revenu d’intégration sociale (RIS).
Or, les CPAS bruxellois sont déjà à bout de souffle. Depuis plusieurs années, les organisations syndicales dénoncent :
le sous-financement structurel des CPAS,
l’absence de garanties sur la pérennisation des subsides,
le remboursement partiel du RIS,
la surcharge de travail et le manque d’effectifs,
la dégradation des conditions de travail et de la qualité du service à la population.
Ces difficultés ont été aggravées par des décisions politiques récentes, comme la réduction de 20 millions d’euros des subventions régionales fin 2023, qui a entraîné la perte d’environ 247 postes de première ligne.
Avec la réforme fédérale à venir, les CPAS risquent d’être submergés, alors même que les travailleurs et travailleuses sont déjà sous pression, en manque de reconnaissance, et confrontés à un épuisement croissant.
Face à cette situation, les syndicats bruxellois (CGSP/ACOD, CSC/ACV et SLFP/VSOA), ont déposé front commun un préavis de grève couvrant l’ensemble du personnel des CPAS bruxellois pour ce jeudi 24 avril 2025.
En parallèle, une marche est organisée dans Bruxelles pour dénoncer les exclusions du chômage, l’austérité et la destruction des services publics.
La FGTB Bruxelles soutient pleinement cette mobilisation :
la réforme du chômage va frapper de plein fouet les personnes déjà en difficulté,
elle va transférer massivement la charge vers les communes, sans leur donner les moyens d’y faire face,
elle va aggraver les conditions de travail du personnel des CPAS, déjà en souffrance,
elle participe d’une logique plus large de démantèlement des droits sociaux et de l’État social.
La FGTB Bruxelles solidaire avec les travailleuses et travailleurs de Cora
L’annonce de la fermeture des magasins Cora plonge 1.800 travailleuses et travailleurs dans l’incertitude la plus totale. Après des années de loyaux services, de flexibilité imposée et de sacrifices au nom de la rentabilité, ils et elles se retrouvent brutalement mis de côté.
Cette décision, aussi violente qu’injuste, s’inscrit dans une tendance inquiétante : celle de la casse sociale à l’œuvre dans le secteur de la grande distribution. Après Makro, Match ou encore Delhaize, c’est une nouvelle fois la logique du profit qui piétine des centaines de familles. Et ce sont toujours les mêmes qui paient : les salarié·es.
La direction de Cora porte une lourde responsabilité, mais elle n’est pas seule. Les mesures antisociales du gouvernement fédéral – suppression des prépensions, durcissement de l’accès au chômage, pressions accrues sur les CPAS – laissent les travailleur·euses sans filet face à ces licenciements massifs. Résultat : davantage de précarité, moins de perspectives, plus de souffrance.
La FGTB Bruxelles exprime sa solidarité totale avec les collègues de Cora et salue l’engagement des délégué·es syndicaux qui luttent au quotidien pour défendre leurs droits et leur dignité.
Nous serons à leurs côtés, dans les luttes comme dans les négociations. Nous ne lâcherons rien.
Vous envisagez une fin de carrière en 4/5ème ? N’attendez plus
Vous pensez à alléger votre charge de travail grâce à une fin de carrière en 4/5ème ? Lancez-vous dès maintenant ! Car les conditions actuelles ne sont valables que jusqu’au 30 juin 2025. Après cette date, l’accès sera plus strict, plus complexe, et potentiellement moins avantageux pour votre pension.
En effet, le gouvernement fédéral De Wever-Bouchez souhaite resserrer considérablement les conditions d’accès aux aménagements de fins de carrière. Un aménagement de fin de carrière permet de réduire son temps de travail de 1/5e (ou de moitié) jusqu’à la pension. La demande doit être faite par écrit à votre employeur et à l’ONEM (via Break@Work).
Des conditions d’accès plus strictes
Actuellement, vous pouvez accéder à une fin de carrière à partir de 60 ans avec 25 ans de carrière professionnelle.
Certaines catégories de travailleurs peuvent déjà y accéder dès 55 ans :
Les travailleurs ayant une longue carrière
Les travailleurs exerçant un métier lourd
Les travailleurs ayant accompli 20 ans de travail de nuit
Les travailleurs du secteur de la construction et qui disposent d’une attestation d’incapacité de travail (certificat médical)
Les travailleurs dans les ateliers sociaux, les entreprises de travail adapté,…
Les travailleurs d’entreprises en difficulté ou en restructuration
Mais bientôt, l’accès ne sera possible qu’à partir de 30 ans de carrière (et même 35 ans en 2030).
Une pension plus basse
Les périodes non travaillées durant une fin de carrière seront assimilées à un “salaire fictif limité”, ce qui entraîne une accumulation de droits à la pension plus faible pour ceux qui gagnent plus de 32.122,36 € par an.
Les périodes non travaillées durant une fin de carrière seront limitées à 20% pour le calcul de la pension. Ce plafond sera introduit progressivement à partir de 2027.
En résumé
Vous devrez travailler plus longtemps pour avoir droit à un aménagement de fin de carrière, et cela pourrait réduire votre pension.
N’attendez pas la dernière minute
Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 20 salariés, vous devez introduire votre demande avant le 31 mars 2025 pour garantir un traitement correct.
Vous travaillez dans une petite entreprise ? Vous êtes déjà hors délai selon les délais standards, mais votre employeur peut encore accepter une procédure raccourcie.
Important : en raison des éventuelles modifications dans les périodes assimilées, nous ne recommandons pas à l’heure actuelle de prendre un crédit temps fin de carrière 1/2ème.
Parce que le gouvernement fédéral se moque du monde du travail. On nous annonçait un pouvoir d’achat en hausse, et des améliorations pour les carrières des travailleurs et travailleuses. Mais rien de tout cela ne se concrétise.
Le 31 mars, les travailleurs et travailleuses belges se mettent en grève générale, tant dans les secteurs privés que publics. Car il est temps que le monde du travail soit entendu.
Les attaques sont nombreuses et incessantes :
Le gouvernement BDW-Bouchez opère des coupes dans les pensions. Il faudra donc travailler plus longtemps, pour moins de pension.
La flexibilité est déjà poussée à l’extrême. Ce gouvernement en rajoute. Les employeurs, eux, sont dans un fauteuil.
Des économies sont réalisées sur le dos des pensionnés, des demandeurs d’emploi, dans les services publics. Les épaules les plus larges devraient porter les charges les plus lourdes. Ici, c’est loin d’être le cas.
Les femmes se retrouvent à nouveau en première ligne : la politique d’austérité les frappe particulièrement fort.
En bref : « ils ont menti ». Notre pouvoir d’achat allait augmenter, mais en réalité, il s’effrite de tous côtés.
Ce sont pourtant les travailleurs et travailleuses qui font tourner le pays et l’économie. Il est temps que leur voix soit entendue et qu’ils obtiennent leur juste part.
Faites grève le 31 mars : pour des pensions dignes, une durée de carrière tenable, un pouvoir d’achat renforcé, des services publics de qualité. En bref pour une société plus juste.
Quel impact aura l’accord de gouvernement sur moi si je suis…