Un 1er mai festif, militant et solidaire au mont des arts
Dans un contexte social et politique morose, la Fête du Travail 2025 de la FGTB Bruxelles propose une bouffée d’air musicale et un grand moment de rassemblement festif, militant et solidaire. Gratuit et ouvert à toutes et tous, cet événement rassemble chaque année près de 15.000 personnes et plus de 50 associations autour de la musique, de la solidarité et des luttes sociales.
Sur la grande scène, Place de l’Albertine, trois concerts gratuits
Une chose est sûre : la Fête du Travail 2025 fera vibrer le Mont des Arts ! Avec une programmation musicale éclectique et énergisante, la FGTB Bruxelles met à l’honneur la richesse de la scène belge, en vous proposant trois groupes qui allient diversité, créativité et puissance scénique :
15:45 | Alek et les Japonaises, un duo électro-pop déjanté et festif. Un show explosif pour ouvrir la journée, avec la sortie de leur nouvel album « Tranquille » (printemps 2025).
17:00 | Super Ska, un collectif bruxellois de ska/rocksteady aux influences pop, funk et jazz. Sortie officielle de leur album « Les Journées sont belles » le jour-même !
18:30 | Turdus Philomelos, un groupe folk aux influences multiples (jazz, musiques du monde). Un retour attendu pour célébrer 25 ans de carrière et faire danser le Mont des Arts.
La « DissiDance » et la diversité à l’honneur sur la scène des Jeunes FGTB Bruxelles
Les Jeunes FGTB Bruxelles disposent depuis peu de leur propre scène située sur le hauteurs du Mont des Arts. Musique, slogans et revendications y fusionneront pour un dancefloor militant et festif :
14:00-18:00 | Dissidance | Club Chaos & Lvz4lta + guests
Cette année, place à la « Dissidance », un projet electro-militant qui propose un espace de solidarité, queer, décolonial et intersectionnel, à travers des mix métissés hauts en couleur. Aux platines, Club Chaos & Lvz4lta, accompagné·es de deux DJ invité·es, feront vibrer la scène avec des sets où musique, luttes sociales et slogans s’entremêlent pour rythmer et porter les voix des combats actuels.
Trois espaces animés et militants à découvrir
Village Syndical (13h-20h) : un espace de rencontre avec les 6 centrales professionnelles de la FGTB Bruxelles (SETCa, Centrale Générale, CGSP, Métallos, Horval, UBT). Un lieu pour échanger et découvrir les actions syndicales concrètes.
Village Associatif (13h-18h) : plus de 50 associations progressistes bruxelloises engagées pour les droits sociaux, le climat, l’antiracisme, le féminisme, la solidarité internationale, etc. La FGTB Bruxelles y présentera aussi ses propres asbl et groupes d’action : Habiter Bruxelles, CCB/Cepag BXL, Comité Femmes, Comité Antifa, etc.
Espace enfants Solidaris (13h-20h) : des ateliers créatifs, châteaux gonflables, jeux, maquillage… Un espace sécurisé pour les familles, proposé par les mutualités socialistes Solidaris, co-organisatrice de l’événement.
Face à l’impasse politique, les partenaires sociaux bruxellois s’impatientent : l’inaction n’est plus une option !
Huit mois après les élections, Bruxelles est toujours sans gouvernement. La mission du formateur pourrait se terminer ce vendredi, 17h. Et après ? C’est d’une seule voix que les représentants bruxellois des travailleur·euses et des entreprises ont décidé d’interpeller les partis politiques pour qu’ils prennent enfin leurs responsabilités et évitent une impasse aux lourdes conséquences.
Bruxelles traverse une période critique. Alors que la Région est confrontée à de multiples défis, notamment après les décisions du nouveau gouvernement fédéral, il est urgent d’agir, de sortir des batailles politiciennes. Nous attendons de nos représentants politiques une approche responsable et constructive dans l’intérêt et le respect de celles et ceux qui vivent, entreprennent et travaillent à Bruxelles.
Notre attachement à Bruxelles, combiné à l’urgence d’avoir un gouvernement, nous oblige à faire front, à réagir collectivement pour faire entendre raison aux partis, mobiliser toutes les forces vives pour dessiner le futur de Bruxelles.
L’absence de gouvernement régional constitue une source d’inquiétude légitime pour les citoyen·nes, les travailleur·euses et les entreprises bruxelloises. Chaque jour sans gouvernement aggrave une situation déjà préoccupante. Le prochain gouvernement devra faire face à des enjeux majeurs :
Une crise démocratique et institutionnelle à l’heure où la lutte contre les populismes est déjà un combat quotidien. De plus, l’autonomie de gestion de Bruxelles est en danger. Capitale nationale, européenne et internationale, Bruxelles risque une mise sous tutelle si elle ne reprend pas son destin en main.
Une crise socio-économique et financière qui fragilise la Région et ses institutions. Chaque jour qui passe sans gouvernement empêche de faire face aux répercussions sociales, économiques et budgétaires qui s’amplifient. Il faudra également concevoir des mesures pour accompagner les nouveaux défis qui vont naitre des politiques projetés par le Fédéral sans improviser et sans travailler dans l’urgence.
Un enjeu majeur de sécurité et des défis sociétaux grandissants : La sécurité, la tranquillité et le bien-être des Bruxellois·es doit rester une priorité absolue. Bruxelles a besoin d’un gouvernement de plein exercice pour coordonner les actions de prévention et de sécurité et pour répondre à l’évolution des besoins sociétaux sur le territoire de la Région.
L’inaction est une faute. Bruxelles en a “Ras-le-Gouvernement ». Nous appelons les responsables politiques bruxellois, de tous bords démocratiques, à se réveiller et prendre leurs responsabilités. Nous les appelons à ne plus se comporter comme des politiciens mais bien comme des femmes et des hommes d’Etat, à la hauteur des enjeux et des Bruxellois·es.
Notre Région mérite mieux qu’un statu quo voué à l’échec. Bruxelles doit devenir un pôle d’attractivité, de développement économique, de plein emploi et de justice sociale où la qualité de vie prime. Le prochain gouvernement sera une réussite collective ou ne sera pas. Pour y parvenir, il faut des valeurs partagées, de l’ambition, des alliances solides et la volonté de dépasser les clivages.
Bruxelles mérite un avenir rayonnant. Travaillons-y ensemble. Les partenaires sociaux sont prêts.
Bruxelles face à son avenir industriel : un plan pour relancer une économie locale, durable et sociale
La fermeture définitive d’Audi Brussels en février 2025 représente un tournant pour l’industrie bruxelloise. Avec une perte de 20 % de son emploi manufacturier, la Région doit faire face à un défi sans précédent. Dans ce contexte critique, la FGTB Bruxelles propose un Plan industriel qui dépasse le simple constat de la désindustrialisation de notre région : il propose une vision et des revendications réalistes pour une industrie à la fois locale, durable et sociale.
« Bruxelles, un futur industriel à réinventer » : ce plan pose une question essentielle – quelle place pour l’industrie dans une capitale largement tertiarisée ?
« Ce plan met en lumière les enjeux cruciaux pour la région et la nécessité de mener une véritable politique industrielle : préserver les espaces industriels menacés par la pression immobilière et attirer des industries urbaines, développer les secteurs d’activité répondant aux besoins de la ville, et garantir des emplois de qualité accessibles aux Bruxelloises et aux Bruxellois » précise Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles.
À travers des propositions concrètes, le Plan industriel de la FGTB Bruxelles défend une politique industrielle volontariste capable de répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels est confrontée la Région Bruxelloise.
« Alors que la Région se trouve à un moment charnière, nous appelons les pouvoirs publics à agir rapidement et efficacement pour préserver et renforcer le tissu industriel bruxellois » conclut Florence Lepoivre.
Formation bruxelloise – Les syndicats bruxellois exposent leurs revendications en front commun
Les responsables bruxellois de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB ont rencontré le formateur bruxellois. Les syndicats ont rappelé en front commun leur socle minimal de priorités dans le cadre du futur accord de gouvernement.
1. Réforme de l’Etat
Les syndicats se sont fermement opposés à toute réforme de l’État entraînant la régionalisation de nouveaux pans de la sécurité sociale, du droit du travail, de la culture ou de l’enseignement, ce qui menacerait la solidarité entre travailleurs et régions.
Pour Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles : « Une nouvelle réforme de l’État mobiliserait des ressources publiques considérables, aggraverait la concurrence interrégionale entre travailleurs et la précarité de l’emploi. Ce serait totalement contreproductif dans le contexte socio-économique et budgétaire difficile que nous connaissons. »
2. Garantir le financement des politiques sociales et des services publics
Les syndicats bruxellois ont rejeté toute politique d’austérité qui pourrait menacer la viabilité des services publics et du secteur non-marchand. Ils ont également plaidé pour une révision concertée de la fiscalité bruxelloise afin de répondre aux besoins des Bruxellois et d’assurer une répartition équitable des richesses produites.
« Notre région fait face à des besoins sociaux et de transition importants. Il est impératif de garantir un financement suffisant pour la mise en place de politiques sociales en matière d’emploi, de formation, de logement, de santé, de mobilité, … » précise Benoît Dassy, secrétaire régional de la CSC.
3. Une concertation sociale renforcée
Les syndicats bruxellois ont plaidé pour le respect et la poursuite des priorités partagées entre le gouvernement et les interlocuteurs sociaux, adoptées depuis 2015, la négociation d’un accord social en début de législature et le maintien d’une gestion paritaire des organismes d’intérêt public liés aux compétences de la sécurité sociale (Actiris, Iriscare, Bruxelles Formation, VDAB).
« Il est primordial que le futur gouvernement maintienne une concertation sociale dynamique et respectueuse pour un développement socio-économique juste et durable de notre Région. Nous souhaitons aussi, au sein de Brupartners, pouvoir donner un avis argumenté sur les choix politiques et les perspectives budgétaires pluriannuelles qui en découleront », précise Michaël Dufrane, secrétaire régional de la CGSLB.
4. Priorité à la lutte contre les emplois précaires, la formation et l’insertion socio-professionnelle
Face à la précarisation de l’emploi, les syndicats ont insisté sur la nécessité de développer des politiques régionales qui garantissent des emplois de qualité et renforcent les droits des travailleurs par des inspections accrues. Pour Florence Lepoivre (FGTB Bruxelles), c’est indispensable : « les aides à l’emploi devront être conditionnées à de la création d’emplois de qualité. Chaque travailleur doit en effet pouvoir bénéficier de conditions de travail justes et équitables, tout en contribuant positivement à l’économie régionale. »
Les syndicats ont également insisté sur l’importance de sécuriser les parcours de formation et de mettre en place un financement pluriannuel du secteur de l’insertion socio-professionnelle pour lui assurer une stabilité structurelle.
5. Garantir l’accès à un logement abordable
Avec près de 65% de locataires, l’accès à un logement décent pour un loyer abordable est un enjeu crucial à Bruxelles. Les 3 syndicats réclament une politique régionale ambitieuse en matière de logement : « cela passe par la création de logements publics et sociaux supplémentaires et la rénovation du parc existant, mais aussi par une forme de régulation des loyers qui n’ont cessé d’augmenter ces dernières années : pour nous, l’accès aux primes à la rénovation devra impérativement être conditionné à un encadrement ou un conventionnement des loyers » précise encore Florence Lepoivre (FGTB Bruxelles).
En matière d’énergie, les syndicats ont insisté sur l’importance de maintenir le statut de client protégé et la nécessité d’envisager la création d’un fournisseur public d’énergie dans la Région.
6. Investir dans le social-santé et renforcer l’attractivité des métiers
La crise Covid-19 a souligné, si besoin en était, l’importance des métiers de la santé et du social. Face à la pénurie avérée dans ces secteurs, les 3 syndicats ont souligné la nécessité d’agir pour attirer et retenir les talents. « Il est urgent d’investir dans ces métiers essentiels pour le bien-être des Bruxellois.es. Nous plaidons pour la mise en œuvre de normes qualitatives et inclusives, d’une formation améliorée et d’une procédure d’équivalence des diplômes plus efficace. Nous demandons aussi un cadastre des besoins pour assurer des soins de santé de qualité » insiste Michaël Dufrane (CGSLB).
Les syndicats bruxellois ont également pointé la nécessité de maintenir une croissance annuelle suffisante et forte des budgets du social-santé en plus de l’indexation automatique, pour faire face aux besoins grandissants et développer l’emploi de qualité.
7. Renforcer la concertation locale pour une ville durable et apaisée
Pour les 3 syndicats, la conception de quartiers apaisés doit correspondre aux besoins des habitant.es mais aussi des travailleur.euses de la Région. Ils ont rappelé l’importance de la concertation locale et de la collaboration entre tous les acteurs pour développer une planification urbaine et une mobilité durables et apaisées.
« Le futur gouvernement devra donc tenir compte des concertations locales en matière d’équipements et de mobilité, en assurant notamment des transports publics adaptés à toutes et tous, en ce compris les travailleur.euses à horaires décalés » précise Benoît Dassy (CSC).
8. Lutter contre la pauvreté et promouvoir la diversité
Les syndicats bruxellois ont remis en lumière la vulnérabilité de certains groupes sur le marché du travail, notamment les femmes, les personnes porteuses de handicap, les personnes d’origine étrangère et les jeunes. « La situation doit être objectivée et des mesures contraignantes devront être prises pour les entreprises bénéficiaires d’aides publiques » précise Michaël Dufrane (CGSLB).
Les syndicats bruxellois ont également marqué leur opposition à une éventuelle limitations des allocations de chômage dans le temps : « face à la pauvreté croissante, d’autres mesures doivent être privilégiées : une coordination renforcée des politiques de lutte contre la pauvreté et un renforcement financier des CPAS » insiste Michaël Dufrane (CGSLB).
9. Développer une économie circulaire et porteuse d’emploi
Les syndicats bruxellois ont plaidé pour la création de zones dédiées à l’activité économique, en ce compris industrielle, pour diversifier les emplois locaux. Ces activités devront promouvoir la circularité et minimiser les impacts environnementaux. Les aides financières devront être conditionnées au respect des normes sociales et fiscales et faire l’objet d’une évaluation rigoureuse quant à leur contribution à la création et au maintien d’emplois de qualité.
« Bruxelles doit continuer sa mue vers un hub économique vertueux, qui respecte à la fois le bien-être social et les exigences environnementales, en anticipant les transformations nécessaires des secteurs d’activité face aux enjeux écologiques actuels » souligne Benoît Dassy (CSC).
La secrétaire générale de la FGTB Bruxelles et les secrétaires régionaux de la CSC et de la CGSLB réitèrent l’importance de ces revendications pour garantir un avenir équitable et durable à Bruxelles. Ils appellent le formateur à prendre en compte ces priorités lors de la formation et dans la Déclaration de politique régionale du prochain gouvernement bruxellois.
Florence Lepoivre, nouvelle Secrétaire générale de la FGTB BXL
Ce mercredi 10 avril 2024, le Comité régional de la FGTB-Bruxelles a désigné Florence Lepoivre pour succéder à Estelle Ceulemans.
Estelle Ceulemans exerçait la fonction depuis 2018. Candidate sur la liste PS des élections européennes du 9 juin, Estelle Ceulemans a quitté ses fonctions de façon anticipée.
Florence Lepoivre occupe actuellement la fonction de Cheffe de cabinet Economie et Travail du Vice- Premier Ministre et Ministre fédéral de l’Economie et du Travail. Florence Lepoivre prendra ses fonctions au sein de la FGTB à partir du 1er mai 2024, soit le jour de la Fête du Travail.
La FGTB Bruxelles est heureuse et fière d’accueillir Florence Lepoivre à qui incombera la tâche de poursuivre les chantiers que nous menons depuis notre Congrès statutaire du 25 mai 2022.
Nos grandes lignes directrices :
Assurer la régulation du marché du travail et notamment des nouvelles formes de travail.
Promouvoir une transition économique juste, durable et solidaire qui ne mette personne à l’écart de l’économie bruxelloise.
Défendre l’état social et le service public.
Garantir le droit à la ville pour tous avec des engagements pour le droit au logement, la lutte contre la précarité et pour une politique de santé publique bruxelloise renforcée.
La FGTB Bruxelles met également un point d’honneur à faire de l’égalité Femme – Homme une réalité et ce dans un contexte social caractérisé par une détérioration des conditions de travail des femmes en particulier, ainsi que les risques spécifiques auxquels elles sont confrontées.
Enfin, La FGTB Bruxelles accorde énormément d’importance à la solidarité intergénérationnelle et à l’avenir des jeunes et ce au sein d’une Région où les jeunes sont confrontés à un système éducatif mis en échec faute de moyens adéquats, à des problèmes de logement, à un taux de chômage toujours extrêmement élevé et à des emplois précaires aux conditions de travail…minimales.
A deux mois des élections régionales, la FGTB se positionne comme un contre-pouvoir fort pour inscrire ses revendications à l’agenda de la campagne qui s’annonce.