Ce 29 avril, Bruxelles manifeste contre la casse sociale du gouvernement Arizona !

La grève générale du 31 mars a été un succès. Elle a montré que la colère est réelle, partagée, et que le monde du travail refuse de se laisser faire. Mais malgré cette démonstration de force, le gouvernement De Wever-Bouchez persiste dans sa volonté de faire passer des mesures profondément antisociales. La mobilisation doit donc continuer.

Ce qui est sur la table aujourd’hui ne témoigne que d’un profond mépris envers les travailleuses et les travailleurs. On nous avait promis une hausse du pouvoir d’achat, une amélioration des fins de carrière, plus de justice dans les pensions. En réalité, c’est tout l’inverse qui se concrétise.

Depuis l’accord dit « de Pâques », beaucoup de lignes rouges ont été franchies : l’indexation des allocations sociales, de certaines pensions et des salaires des fonctionnaires est reportée. Cela remet en cause les bases de notre contrat social. Et cela fait chuter le pouvoir d’achat de milliers de personnes.. La politique à l’égard des personnes malades devient ouvertement agressive, avec un objectif de plus de 100.000 exclusions brutales. Le tout s’inscrit dans une rhétorique dangereuse qui alimente les discours stigmatisants et divise la population.

Et ce n’est pas tout : l’application de cet accord va plus loin encore que ce que les textes annonçaient. À chaque ambiguïté, le gouvernement choisit l’option la plus dure, la plus injuste, la plus antisociale.

Face à ces attaques, il faut maintenir la pression pour faire bouger les lignes. C’est dans cet esprit que la FGTB et la CSC organisent une journée d’action nationale ce mardi 29 avril. Des actions auront lieu dans différentes villes du pays.

À Bruxelles, une manifestation partira à 10h00 de la Gare du Nord pour se terminer au Mont des Arts, où des travailleuses et travailleurs prendront la parole.

Le 29 avril, soyons nombreuses et nombreux à nous mobiliser pour faire entendre la voix des Bruxelloises et des Bruxellois !

Tract de la manifestation

Notre analyse : les CPAS bruxellois au cœur de la casse sociale

La limitation dans le temps des allocations de chômage va exclure des milliers de Bruxelloises et de Bruxellois du système de sécurité sociale. Beaucoup devront se tourner vers les CPAS, dont les règles sont plus strictes et les moyens déjà insuffisants.

Cette réforme antisociale du gouvernement De Wever – Bouchez affaiblit notre modèle solidaire, surcharge les CPAS et transfère la responsabilité du fédéral vers les communes. Sans refinancement, c’est l’ensemble du système qui risque de s’effondrer.

Cette fiche d’actualité appelle à une riposte collective pour défendre la sécurité sociale, refinancer les CPAS et protéger les droits des travailleuses, travailleurs et usagers.

Les CPAS au cœur de la casse sociale

Exclusions du chômage, surcharge des services, attaques contre le personnel : pour les CPAS, la coupe est pleine !

Le gouvernement fédéral finalise son projet de limitation des allocations de chômage dans le temps. Dès le 1er janvier 2026, de plus de 32.000 Bruxellois.es exclus se retrouveront sans revenus et contraintes de se tourner vers les CPAS pour introduire une demande de revenu d’intégration sociale (RIS).

Or, les CPAS bruxellois sont déjà à bout de souffle. Depuis plusieurs années, les organisations syndicales dénoncent :

Ces difficultés ont été aggravées par des décisions politiques récentes, comme la réduction de 20 millions d’euros des subventions régionales fin 2023, qui a entraîné la perte d’environ 247 postes de première ligne.

Avec la réforme fédérale à venir, les CPAS risquent d’être submergés, alors même que les travailleurs et travailleuses sont déjà sous pression, en manque de reconnaissance, et confrontés à un épuisement croissant.

Face à cette situation, les syndicats bruxellois (CGSP/ACOD, CSC/ACV et SLFP/VSOA), ont déposé front commun un préavis de grève couvrant l’ensemble du personnel des CPAS bruxellois pour ce jeudi 24 avril 2025.

En parallèle, une marche est organisée dans Bruxelles pour dénoncer les exclusions du chômage, l’austérité et la destruction des services publics.

La FGTB Bruxelles soutient pleinement cette mobilisation :

Cette journée s’inscrit dans un calendrier de mobilisation plus large qui se poursuivra avec la manifestation prévue le 29 avril 2025 à 10h au départ de la Gare du Nord.

Fête du travail 2025 de la FGTB Bruxelles

Un 1er mai festif, militant et solidaire au mont des arts

Dans un contexte social et politique morose, la Fête du Travail 2025 de la FGTB Bruxelles propose une bouffée d’air musicale et un grand moment de rassemblement festif, militant et solidaire. Gratuit et ouvert à toutes et tous, cet événement rassemble chaque année près de 15.000 personnes et plus de 50 associations autour de la musique, de la solidarité et des luttes sociales.

Sur la grande scène, Place de l’Albertine, trois concerts gratuits

Une chose est sûre : la Fête du Travail 2025 fera vibrer le Mont des Arts ! Avec une programmation musicale éclectique et énergisante, la FGTB Bruxelles met à l’honneur la richesse de la scène belge, en vous proposant trois groupes qui allient diversité, créativité et puissance scénique :

La « DissiDance » et la diversité à l’honneur sur la scène des Jeunes FGTB Bruxelles

Les Jeunes FGTB Bruxelles disposent depuis peu de leur propre scène située sur le hauteurs du Mont des Arts. Musique, slogans et revendications y fusionneront pour un dancefloor militant et festif :

Trois espaces animés et militants à découvrir

Plus d’infos ?

La FGTB Bruxelles solidaire avec les travailleuses et travailleurs de Cora

L’annonce de la fermeture des magasins Cora plonge 1.800 travailleuses et travailleurs dans l’incertitude la plus totale. Après des années de loyaux services, de flexibilité imposée et de sacrifices au nom de la rentabilité, ils et elles se retrouvent brutalement mis de côté.

Cette décision, aussi violente qu’injuste, s’inscrit dans une tendance inquiétante : celle de la casse sociale à l’œuvre dans le secteur de la grande distribution. Après Makro, Match ou encore Delhaize, c’est une nouvelle fois la logique du profit qui piétine des centaines de familles. Et ce sont toujours les mêmes qui paient : les salarié·es.

La direction de Cora porte une lourde responsabilité, mais elle n’est pas seule. Les mesures antisociales du gouvernement fédéral – suppression des prépensions, durcissement de l’accès au chômage, pressions accrues sur les CPAS – laissent les travailleur·euses sans filet face à ces licenciements massifs. Résultat : davantage de précarité, moins de perspectives, plus de souffrance.

La FGTB Bruxelles exprime sa solidarité totale avec les collègues de Cora et salue l’engagement des délégué·es syndicaux qui luttent au quotidien pour défendre leurs droits et leur dignité.

Nous serons à leurs côtés, dans les luttes comme dans les négociations. Nous ne lâcherons rien.

Vous envisagez une fin de carrière en 4/5ème ? N’attendez plus

Vous pensez à alléger votre charge de travail grâce à une fin de carrière en 4/5ème ? Lancez-vous dès maintenant ! Car les conditions actuelles ne sont valables que jusqu’au 30 juin 2025. Après cette date, l’accès sera plus strict, plus complexe, et potentiellement moins avantageux pour votre pension.

En effet, le gouvernement fédéral De Wever-Bouchez souhaite resserrer considérablement les conditions d’accès aux aménagements de fins de carrière. Un aménagement de fin de carrière permet de réduire son temps de travail de 1/5e (ou de moitié) jusqu’à la pension. La demande doit être faite par écrit à votre employeur et à l’ONEM (via Break@Work).

Des conditions d’accès plus strictes

Actuellement, vous pouvez accéder à une fin de carrière à partir de 60 ans avec 25 ans de carrière professionnelle.

Certaines catégories de travailleurs peuvent déjà y accéder dès 55 ans :

Mais bientôt, l’accès ne sera possible qu’à partir de 30 ans de carrière (et même 35 ans en 2030).

Une pension plus basse

En résumé

Vous devrez travailler plus longtemps pour avoir droit à un aménagement de fin de carrière, et cela pourrait réduire votre pension.

N’attendez pas la dernière minute

Important : en raison des éventuelles modifications dans les périodes assimilées, nous ne recommandons pas à l’heure actuelle de prendre un crédit temps fin de carrière 1/2ème.

Plus d’infos ?

Grève générale – Rassemblement place de la Monnaie : intervention de Florence Lepoivre, secrétaire générale

Chers camarades,
Chers collègues du secteur culturel,
Chers artistes, technicien·nes, travailleur·ses de l’ombre et de la lumière,

Aujourd’hui, nous sommes en grève.

Une grève pour défendre nos droits, nos acquis sociaux, notre dignité de travailleuses et de travailleurs.

Et si nous sommes ici, Place de la Monnaie, ce n’est pas un hasard.

C’est un lieu emblématique de la culture, de la création, de l’expression.

Un lieu où se croisent celles et ceux qui font vivre l’imaginaire, la critique, l’émancipation et la démocratie.

Et aujourd’hui, ce lieu devient aussi un espace de résistance. Comme il l’a été il y près de 200 ans.

Le statut d’artiste, vous le savez mieux que quiconque, c’est une conquête sociale.

Un statut qui n’est, certes, pas parfait, mais qui reconnaît la précarité structurelle du travail artistique, son caractère discontinu, ses périodes de création invisibles, les répétitions, les temps morts entre deux projets.

C’est un statut qui permet à des milliers de personnes de vivre de leur métier, de créer, de participer à la richesse collective, sans sombrer dans la pauvreté.

Et que fait ce gouvernement Arizona ? Il attaque. Encore.

Il remet en cause le cœur même du statut. Il le vide de sa substance. Il en remet en cause les fondements.
Et ce n’est pas un hasard.

Une telle attaque, venant de la N-VA, on pouvait s’y attendre : La N-VA, ça fait des années qu’elle assèche les budgets culturels en Flandre, qu’elle démantèle les outils de création, qu’elle transforme les subventions en privilèges à supprimer.

Au MR, les masques tombent : on ne cache plus ce qu’on pense de la culture… je vous épargnerai la liste des attaques de Georges-Louis Bouchez contre les artistes… Il crache sur tout ce qui ne produit pas du profit immédiat. Il méprise la création, l’intelligence, le travail invisible derrière chaque spectacle, chaque film, chaque œuvre.

Ce mépris de classe, il n’a même plus besoin de le déguiser. C’est devenu une ligne politique.

Et puis il y a Les Engagés. Ceux qui disent non aujourd’hui… sont les mêmes qui ont signé hier les yeux fermés l’accord de gouvernement. Facile de se réveiller maintenant, quand la mobilisation monte…

Ce gouvernement veut trouver de l’argent ?

Qu’il commence par ceux qui accumulent les dividendes, qu’il n’attaque pas par celles et ceux qui peinent à finir le mois malgré leur talent.

Supprimer ou affaiblir le statut d’artiste, c’est tuer la culture.

Notre combat n’est pas corporatiste. Ce n’est pas un privilège qu’on défend.

Ce qu’on défend ici, c’est un modèle de société.
Une société où la culture est un droit, pas un luxe.
Une société où l’art, la critique, l’imaginaire, l’émotion, ont leur place.
Une société où le travail culturel est reconnu comme un vrai travail, avec de vrais droits pour permettre à chacun, chacune d’en vivre dignement.

Et nous sommes aussi là pour défendre plus : l’art joue un rôle crucial en aidant à conscientiser sur les problèmes sociaux et politiques. L’art a la capacité de rassembler des hommes et des femmes autour d’une cause commune et de les inciter à agir, à penser. A contester donc. L’art peut inspirer et motiver les individus à se lever contre l’injustice, à lutter pour l’égalité et à défendre les principes démocratiques fondamentaux.

Et c’est justement ça qui pose problème à certains de nos dirigeants.

Alors aujourd’hui, levons-nous. Faisons entendre notre voix.

Contre le mépris. Contre les reculs sociaux. Contre la marchandisation de tout ce qui ne s’achète pas.

Parce que défendre le statut d’artiste, c’est aussi défendre la résistance, la liberté de ton et de création.

En un mot, c’est défendre la démocratie.

À Bruxelles aussi, la grève du 31 mars a été massive et déterminée !

Une mobilisation forte, dans les entreprises comme sur la place de la Monnaie, pour dire stop aux politiques antisociales du gouvernement Arizona. Merci aux grévistes et aux manifestant·es qui se sont largement mobilisé·es : la lutte continue ✊

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Pourquoi faire grève le 31 mars ?

Parce que le gouvernement fédéral se moque du monde du travail. On nous annonçait un pouvoir d’achat en hausse, et des améliorations pour les carrières des travailleurs et travailleuses. Mais rien de tout cela ne se concrétise.

Le 31 mars, les travailleurs et travailleuses belges se mettent en grève générale, tant dans les secteurs privés que publics. Car il est temps que le monde du travail soit entendu.

Les attaques sont nombreuses et incessantes :

En bref : « ils ont menti ». Notre pouvoir d’achat allait augmenter, mais en réalité, il s’effrite de tous côtés.

Ce sont pourtant les travailleurs et travailleuses qui font tourner le pays et l’économie. Il est temps que leur voix soit entendue et qu’ils obtiennent leur juste part.

Faites grève le 31 mars : pour des pensions dignes, une durée de carrière tenable, un pouvoir d’achat renforcé, des services publics de qualité. En bref pour une société plus juste.

Quel impact aura l’accord de gouvernement sur moi si je suis…

Vous voulez participer à la grève ?

L’eau à Bruxelles : un service public en péril

L’eau est un bien commun essentiel, mais à Bruxelles, sa gestion est menacée. VIVAQUA, l’opérateur public chargé de l’eau potable et des égouts, fait face à un sous-financement critique : une dette de plus d’un milliard d’euros, des hausses de tarifs (+43 % depuis 2022) et une réduction des investissements. Résultat : un réseau vieillissant, une explosion des factures impayées et plus d’un ménage sur cinq en situation de pauvreté hydrique.

Cette fiche d’actualité décrypte les causes de cette crise et propose des pistes pour un financement plus juste et durable de l’eau à Bruxelles. Plutôt que de faire peser ces coûts sur les seuls ménages, des alternatives existent pour préserver ce service public essentiel.

Une crise de l’eau à Bruxelles ?