5 décembre 2009

Immigration ouvrière

Le 16 décembre 2009, la FGTB de Bruxelles, la Centrale Culturelle bruxelloise et Habiter Bruxelles organisaient leur 5e Forum syndical consacré, cette année, à l’enjeu interculturel posé au regard de 60 ans d’immigration ouvrière à Bruxelles.

Depuis 5 ans, l’Interrégionale de Bruxelles de la FGTB convie chaque année ses « compagnons de route » à venir débattre des politiques de développement social de la ville et du rôle que l’organisation syndicale peut – doit – y jouer1. L’objectif de ces forums n’est pas d’arrêter une position mais bien de tenter de poser correctement les termes du débat dans une perspective syndicale.

Cette fois, il s’agissait de croiser les regards critiques entre militants syndicaux et acteurs sociaux de la ville sur les mesures proposées en faveur de l’accueil et de l’intégration des travailleurs d’origine étrangère.

Ce débat syndical trouve évidemment tout son sens dans l’actualité du moment, avec la nouvelle campagne de régularisation des sans-papiers et la tenue des Assises fédérales de l’interculturalité.

Mais cette réflexion a débuté bien plus tôt en interne, lors de l’annonce par le gouvernement belge d’une nouvelle politique migratoire. En octobre 2008, en effet, la FGTB de Bruxelles s’était réunie en conseil syndical pour clarifier les enjeux syndicaux des nouvelles vagues migratoires et de l’immigration « choisie » : souvenons-nous, outre la promesse d’une régularisation des travailleurs sans papiers (sous certaines conditions), qui a pu finalement se réaliser de manière assez satisfaisante, le gouvernement projetait un nouveau recours à l’immigration légale pour soutenir la croissance économique et pallier aux pénuries de main-d’œuvre. La crise financière n’avait pas encore fait ses ravages…

Le mouvement ouvrier est ainsi amené à se positionner par rapport à cette vision utilitariste de la migration et du travailleur migrant, mais aussi, plus largement, à l’enjeu interculturel tel qu’il se pose aujourd’hui dans une ville aussi cosmopolite que Bruxelles.

Ce numéro hors-série reprend les différentes contributions qui ont enrichi ce large débat. Débat qui est toujours ouvert.

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